Qui sème le vent, dit le proverbe, récolte la tempête. Et le pays des vents est bien celui de la Palestine mandataire. On pourrait faire la même amorce avec un œuf et une poule. Savoir qui est la cause de quoi dans cette guerre fratricide (ce sont les pires) est une perte de temps. A chaque jour suffit ses morts : à Khan Younès, neuf enfants d'un couple de médecins palestiniens viennent d'y passer (clic). Accepter l'insulte du gouvernement israélien à tout motif qui lui déplaît chez nous est impossible. Nous disions dans ces colonnes que la logique de massacre indéterminé des boucliers humains de Gaza perpétré par Benjamin Nétanyahou mettait en péril la diaspora juive. A Washington, c'est commencé ! La faute, nous dit monsieur Finkielkraut, à l'excès de "zèle compatissant pour les Gazaouis" ! A suivre malheureusement, tant le zèle que ses morts. Jusqu'à ce qu'à force de remonter de cause en effet comme savent si bien le faire les Chinois, on aboutisse à la dissection du "furoncle" dénoncé par les Iraniens. Chinois et Iraniens sont potes depuis toujours, depuis trois mille ans. A moins que, de ce côté du monde parce que l'Asie s'en fiche complètement, l'amalgame entre antisionisme et antisémitisme ne soit renforcé par une campagne de terreur intellectuelle menée par la presse sacrée, ce qui n'en doutons pas, la mettra à son tour en danger. Alors sortira-t-elle les totems d'immunité bien connus pour se défendre ? C'est sans fin ! Quittons cette guerre sémitique entre cousins d'Abraham qui finira par mettre le feu à tout le Moyen Orient au bénéfice de Babylone, et venons-en à "nos affaires". Dit autrement : mêlons-nous de nos oignons.
La hure de porc du 47ème président des Etats-Unis du Golfe d'Amérique ne laisse de salir les écrans bleus à nos dépens et si nous, Européens, n'avons pas compris que Trump et ses affidés nous vouent une haine tenace, il n'y a plus qu'à tirer l'échelle. Le rêve de Krasnov - mais durera-t-il plus d'un mois ? - est de briser l'Union européenne en disposant des coins d'éclatement dans la guerre commerciale annoncée pour le 1er juin. Cette obsession participe de la même psychose que celle de son grand empêché Vladimir Poutine que nous allons attaquer dès lundi prochain. Ô que la terre serait riche et douce sans ces Européens dégénérés comme des casuistes épilés ! Dégénérés, un peu quand même, quand on observe la liquéfaction de la Coalition des Volontaires dans le tour de passe-passe d'Istanbul où nous n'avons rien vu, mais alors strictement rien ! "Retenez-moi où je fais un malheur" avaient lancé les Quatre Formidables depuis Kyiv en guise d'ultimatum au nain maléfique du Kremlin. Les mêmes à nous demander maintenant : "alors ? il n'y a personne qui retient ?"
Déçu de n'avoir point vu se déployer dans la foulée d'un Istanbul avorté une no-fly zone européenne au-dessus du territoire ukrainien, j'ai décidé de vous parler d'un monde méconnu, celui des Frères Cachés :
La DGSI sans doute mais je n'en suis pas sûr, a exploré les voies d'accès du wahhabisme sous les ors de la République faisant mine d'ignorer que depuis vingt ans on en a donné les clés au Koweït, au Qatar, aux Emirats et à l'Arabie séoudite, quatre incubateurs du salafisme certes, mais aussi nos acheteurs de bons du Trésor. S'ouvre devant la classe politique, cornérisée par la faillite de l'Etat qui lui demande vingt milliards d'économies par an, l'occasion de se refaire la cerise patriotique en dénonçant "l'entrisme" de ces salopiots. L'entrisme des Frères Musulmans n'a rien à voir avec celui des lambertistes, trotskystes et autres mao-spontex voués à la destruction de l'Etat bourgeois. Et, de vous à moi, je comprends qu'on s'inquiète beaucoup plus avec les Frères qu'avec les Camarades, si vous imaginez deux secondes le nouveau code pénal : les voleurs manchots, les assassins décapités au sabre avec élan sur la place du marché, les trafiquants de drogues pendus à la grue sur la pelouse du parc des Princes enfin racheté par l'émir de Doha et bondé d'une foule trépidante. Les Frères à la chancellerie de Vendôme, nous en serions réduits à louer des places de prison à des pays démocratiques comme le Maroc ou la Tunisie. Dites-moi que ce n'est pas possible, que ce codex importé ne résoudrait pas comme par magie les désordres de notre société permissive, qu'on ne perdrait plus de temps avec les rappels à la loi, les bracelets électroniques, qu'il n'y aurait plus de récidivistes, de JAP et de réinsertion coûteuse. Et que le sursis enfin disparaîtrait des sentences, exécutables dans la foulée. Faut que j'arrête l'eau ferrugineuse ! Redescendons un peu.
Qui fait son droit à une idéologie de la polygamie (c'est le levier du renversement de l'université parisienne dans le roman Soumission de Houellebecq), qui attend le spectacle d'homosexuels volants, celui de femmes lapidées au premier soupçon ? Il y en a, qui se cachent derrière la dispute du "voile" mais promettent beaucoup plus de la conversion du pays que ces histoires de vêture. Ce voile-oriflamme est plus souvent une marque identitaire musulmane que celle du prosélytisme islamique, même si des pays arriérés en font un drapeau du coran patriarcal ; il suffit de comprendre ce que l'on voit sans préjugé et ne pas se laisser embarquer par l'hystérie des idées courtes. Dans ma commune CSP- la moitié des préparatrices de pharmacie et des boulangères (pourquoi ces deux-là ?) sont voilées, souriantes et font parfois des blagues ? C'est de l'entrisme dans… le tissu social et tant qu'elles mettent du mascara je leur rends leur sourire, des fois qu'elles m'inviteraient dans un conte des mille et une nuits.
Des observateurs plus affûtés que les experts de plateau payés à l'heure savent les Frères très intelligents. Ils vont franchir la séquence répressive d'une façon ou l'autre - on ne dissout pas les idées - et continueront la sape de la République avec la patience que leur donne la foi dans la promesse d'aboutir. Il faudra autre chose que des aboiements ou des empoignades de préaux pour les contenir puis les faire reculer. Idéalement il faudrait occuper le vide civilisationnel avant qu'ils ne le prennent tout ; mais avec quoi ? La marche des fiertés, le wokisme, les pissotières dégenrées, la cancel culture, le mur des cons ? En fait, les Freux du Califat investissent les friches stériles de nos sociétés occidentales abonnées au hamac du ne rien faire ni penser. Avec nos "progressistes" ils ont un boulevard devant eux. Nous avons labouré et hersé nos champs sans rien semer derrière, les coquelicots y repoussent verts. C'est de notre faute !
ALSP !
25 mai 2025
18 mai 2025
Défier les dieux !
La mise à niveau d'un vieux pays qui affronte maintenant le retour de la barbarie, passe par les fourches caudines d'un nouveau paradigme, qu'on l'appelle Libération ou Renaissance. Le vieux pays perclus de déficits, impôts et taxes, est déclaré en faillite morale et financière à ce qu'on en a vu du grand oral de M. Macron. Il n'a pu faire autrement que ce qu'il a fait durant huit ans, tout va mal certes ou quoique, mais la dynamique de dépense de notre modèle social que le monde entier nous envie sans jamais oser se l'appliquer, est inarrêtable. Seule la pensée magique ou les rogations peuvent le sauver. On ne touche à rien tant que l'orchestre joue "Plus près de Toi mon Dieu !". Euh, pas vraiment, on peut quand même incanter, incanter encore, il en restera toujours quelque chose… dans les urnes à défaut de burnes !
L'écosystème européen se modifie à vue d'œil alors que la France est empêtrée dans une inertie structurelle grave que signale aux autres notre incapacité à nous gouverner. Le chef de l'Etat passe d'une estrade à l'autre mais à sec, quel que soit le sujet en séance ; son premier ministre patauge dans un procès stalinien qui fait penser à l'Aveu de Costa-Gravas (moins les lunettes de bronzage) alors qu'il aurait dû envoyer dès le départ les Enragés se faire foutre en prenant sa perte. Le sparadrap ne le lâchera plus maintenant que la calomnia le suivra où qu'il aille. S'il ne peut être battu à la Chambre basse, il le sera dans l'opinion, comptent ses ennemis. Nous sommes au niveau zéro de la démocratie avant la Marche sur Rome qui chez nous s'appellera les Gilets gris, jaunes ou verts.
Va se poser très vite la question du périmètre pertinent pour faire face à la convergence de nos ennuis : national ou européen ? A part ça, il y a deux (grands) textes à lire cette semaine :
Dominique de Villepin qui entrera dans l'histoire par son discours fameux à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies, hausse le niveau d'analyse stratégique dans un article du Grand Continent qu'on peut lire ici tant qu'il est en libre service. L'article est classé par le site dans la rubrique "Pièces de doctrine". Phrases-clés ? ou mieux introduction et conclusion :
« L’épuisement du monde prométhéen. Prométhée est épuisé. Voilà ce que nous devons reconnaître sans détour, avec la gravité qui s’impose. Notre monde, ivre de puissance, vacille désormais au bord de ses propres limites. Le sol se dérobe sous nos pas et l’horizon s’assombrit. Ma thèse est simple : les transformations politiques actuelles et à venir du monde s’enracinent dans un phénomène unique, l’épuisement du modèle de développement de la modernité, fondé sur l’exploitation intensive des ressources naturelles, sur l’intensification continue des échanges mondiaux, sur l’expansion de la sphère marchande dans nos vies, sur la centralité de la puissance militaire pour garantir l’ordre, et sur l’illusion de rivaliser avec les dieux. Cinq épuisements qui n’en font qu’un... »
« La nation n’est pas un réflexe. C’est un projet. Il sera celui de la république des vivants. Une république des limites, de la justice, de la dignité. »
Nous devons le second article important de cette semaine à une réfugiée de l'esprit qui a abandonné le royaume de la Connerie aboyeuse pour la Liberté des neiges, Marci Shore. Son titre : Trump, Poutine : peut-on parler de fascisme ? (cf. PS). Elle déroule avec talent le nouveau concept de « l'obnazhénie ». Intraduisible en français ou en anglais, c'est un mot-valise slave qui enferme des vices du gouvernement des hommes comme "le mensonge, le nihilisme moral, l’obscénité, la cruauté pour la cruauté, la destruction pour la destruction". On pourrait synthétiser le concept dans une forme de régression morale de l'espèce humaine, un darwinisme à l'envers voire back to the trees ! Il s'applique facilement au gouvernement pervers du clan Poutine, et si on y ajoute l'exaltation de la Bêtise, à celui de l'administration Trump. La différence entre les deux est assez nette : d'un côté, des monstres avides de faire mal à qui refuse l'adoration ; de l'autre, l'incompétence et l'outrance comme drapeau avec le loyalisme le plus bruyant des petits pions atterrés par les foucades du roi Ubu. Des malins et des cons, chère Médème !
Cet article fondamental, proposé par Telos, est accédé par ici. Traiter Trump de "Joker de l'apocalypse" mérite déjà le détour. Contrairement à l'article précédent, la proposition de Marci Shore est inédite (à ma connaissance) et fait du neuf.
L'écosystème européen se modifie à vue d'œil alors que la France est empêtrée dans une inertie structurelle grave que signale aux autres notre incapacité à nous gouverner. Le chef de l'Etat passe d'une estrade à l'autre mais à sec, quel que soit le sujet en séance ; son premier ministre patauge dans un procès stalinien qui fait penser à l'Aveu de Costa-Gravas (moins les lunettes de bronzage) alors qu'il aurait dû envoyer dès le départ les Enragés se faire foutre en prenant sa perte. Le sparadrap ne le lâchera plus maintenant que la calomnia le suivra où qu'il aille. S'il ne peut être battu à la Chambre basse, il le sera dans l'opinion, comptent ses ennemis. Nous sommes au niveau zéro de la démocratie avant la Marche sur Rome qui chez nous s'appellera les Gilets gris, jaunes ou verts.
Va se poser très vite la question du périmètre pertinent pour faire face à la convergence de nos ennuis : national ou européen ? A part ça, il y a deux (grands) textes à lire cette semaine :
Dominique de Villepin qui entrera dans l'histoire par son discours fameux à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies, hausse le niveau d'analyse stratégique dans un article du Grand Continent qu'on peut lire ici tant qu'il est en libre service. L'article est classé par le site dans la rubrique "Pièces de doctrine". Phrases-clés ? ou mieux introduction et conclusion :
« L’épuisement du monde prométhéen. Prométhée est épuisé. Voilà ce que nous devons reconnaître sans détour, avec la gravité qui s’impose. Notre monde, ivre de puissance, vacille désormais au bord de ses propres limites. Le sol se dérobe sous nos pas et l’horizon s’assombrit. Ma thèse est simple : les transformations politiques actuelles et à venir du monde s’enracinent dans un phénomène unique, l’épuisement du modèle de développement de la modernité, fondé sur l’exploitation intensive des ressources naturelles, sur l’intensification continue des échanges mondiaux, sur l’expansion de la sphère marchande dans nos vies, sur la centralité de la puissance militaire pour garantir l’ordre, et sur l’illusion de rivaliser avec les dieux. Cinq épuisements qui n’en font qu’un... »
« La nation n’est pas un réflexe. C’est un projet. Il sera celui de la république des vivants. Une république des limites, de la justice, de la dignité. »
Nous devons le second article important de cette semaine à une réfugiée de l'esprit qui a abandonné le royaume de la Connerie aboyeuse pour la Liberté des neiges, Marci Shore. Son titre : Trump, Poutine : peut-on parler de fascisme ? (cf. PS). Elle déroule avec talent le nouveau concept de « l'obnazhénie ». Intraduisible en français ou en anglais, c'est un mot-valise slave qui enferme des vices du gouvernement des hommes comme "le mensonge, le nihilisme moral, l’obscénité, la cruauté pour la cruauté, la destruction pour la destruction". On pourrait synthétiser le concept dans une forme de régression morale de l'espèce humaine, un darwinisme à l'envers voire back to the trees ! Il s'applique facilement au gouvernement pervers du clan Poutine, et si on y ajoute l'exaltation de la Bêtise, à celui de l'administration Trump. La différence entre les deux est assez nette : d'un côté, des monstres avides de faire mal à qui refuse l'adoration ; de l'autre, l'incompétence et l'outrance comme drapeau avec le loyalisme le plus bruyant des petits pions atterrés par les foucades du roi Ubu. Des malins et des cons, chère Médème !
Cet article fondamental, proposé par Telos, est accédé par ici. Traiter Trump de "Joker de l'apocalypse" mérite déjà le détour. Contrairement à l'article précédent, la proposition de Marci Shore est inédite (à ma connaissance) et fait du neuf.
Postscriptum : pour le blogmestre, le fascisme est un mouvement daté et soutenu par une idéologie spécifique enracinée dans l'histoire de la nation italienne. Sauf à brandir le culte du chef et l'omnipotence de l'Etat, le fascisme n'est pas universel et les resucées d'après-guerre de pâles copies purement rhétoriques. On devrait dériver le mot actuel du concept original en utilisant la graphie "fachisme".
- https://legrandcontinent.eu/fr/2025/04/07/doctrine-villepin-le-pouvoir-de-dire-non/
- https://www.telos-eu.com/fr/trump-poutine-peut-on-parler-de-fascisme.html
- https://legrandcontinent.eu/fr/2025/05/18/thiel-nihilisme/
11 mai 2025
Des murs et des hommes
Pourquoi les murs en pierres et terre tombent-ils à l'ouest ? J'ai quatrevingt-cinq mètres de murs de jardin du début du siècle... dernier et plusieurs sections ont été ruinées par le temps et le mauvais temps, toujours du même côté. Que sont ces murs ? Ce sont des murs-poids épais (45 cm en moyenne) édifiés jusqu'à 2m50 de haut à partir des pierres arrachées au sol de calcaire grossier. Ils ne portent qu'eux-mêmes. Les pierres emboîtées sans taille sont liées avec un mortier fait de poussière de calcaire et de terre gypsée mouillées à plâtre disponibles sur la propriété. Ces murs de couleur blanche qui fonctionnent comme des accumulateurs de chaleur pendant la demi-saison sont l'enclos idéal pour une vigne à laquelle ils coupent en plus le vent. Mais pourquoi tombent-ils à l'ouest, toujours à l'ouest ? Le plus probable est que le soleil de l'après midi jusqu'au couchant est plus dessiccateur que celui du matin et provoque des fissures infinitésimales sur la paroi qui fragilisent l'appareil. Au moindre mouvement du sol - il y en a toujours même si vous ne les percevez pas - par la fissure s'amorce un processus de dislocation dans lequel entrent en jeu la dilatation et la dissolution du mortier par la pluie. Comment réparer un mur poids ?
Le défi est le mortier d'origine. S'il est impossible de le recomposer sur place, il faut se rabattre sur la chaux hydraulique qu'on pourra allonger de sable fin. Le problème est de refaire le volume du mortier-terre. A défaut de suffisamment de pierres de remploi, il faut se résoudre à abaisser le mur. Penser à une finition parfaite du sommet de l'ouvrage en donnant une légère pente d'évacuation de la pluie, vers le côté ouest, hein ?
Pourquoi les peuples vont à l'ouest ? Ça n'a rien à voir avec les murs. Ils suivent le soleil tout bêtement et pensent découvrir sa chambre à coucher resplendissante d'or. Ceci dit, le pape nouveau est bien à l'ouest, lui. Brave Chicagoyan, l'augustinien Robert Prevost a accumulé les crédits jusqu'au dicastère des relations épiscopales et en l'état de la Curie, il est bien le meilleur choix au moment et surtout le plus lourd, comme un certain Ratzinger. Normal, l'Esprit saint n'y va pas de main morte et après le coup de barre progressiste vient le temps de la re concentration sur les fondamentaux de l'Eglise romaine. En plus, XIV ça claque ! Plus qu'un XVI qui zozote. Bonne chance à lui pour relire les mémoires de Pie XII si ce n'est déjà fait.
Il y apprendra que les manœuvres d'apaisement ne vont nulle part avec les régimes totalitaires. Il se souviendra des remontrances du cardinal Joseph Zen (évêque émérite de Hong Kong) sur la ruine de l'Eglise cachée de Chine populaire que le cardinal Parolin vendit au Parti communiste chinois, on en cherche encore la contrepartie. Il aura aussi entendu lors des congrégations générales préalables au conclave le même cardinal Zen soutenir que le Synode était une aventure de Réforme qui s'avèrera mortelle pour l'Eglise catholique en dessaisissant les évêques du magistère au profit des lobbies laïques. Son intervention est en anglais sur son blog ici. Les prélats de la coterie Parolin ont éclaté de rire, m'a-t-on dit, dès la fin de son intervention. SS Léon XIV s'en souviendra d'autant mieux que son dicastère a eu à connaître la duplicité du PCC qui, dès la mort de SS François, a nommé ses évêques sans concertation - deux sont mariés avec des enfants.
Le vieux cardinal tient un blog, Oldyosef. Il y étayait ses inquiétudes au moment du synode (clic). Le pape a néanmoins opté pour la continuation du synode, afin sans doute de ne pas braquer les progressistes. Pour la Chine communiste, c'est cuit. Grande naïveté du pape défunt mal conseillé par un cardinal italien qui voulait se faire mousser et lui succéder. Faiseur de roi, comme on le chuchote dans les couloirs de la Curie, il s'est précipité à la loggia dès la première minute à la gauche de Léon XIV. Le pape serait bien inspiré de conserver Parolin proche de lui pour le neutraliser avant de le nommer in partibus infidelium évêque de... Luçon.
Pour le moment, on attendait rien moins du pape américain qu'il désigne l'agresseur dans la guerre russo-ukrainienne sans être gêné par la danse du ventre de la Maison Blanche autour du Kremlin. C'est fait ! L'attitude compréhensive du couple François-Parolin qui insupportait les Uniates, a vécu. Reste à inviter le patriarche Kirill à une méga fête au mess des officiers de la Garde Suisse. Dans ses félicitations, le vieux crabe du KGB ne serait pas contre un rapprochement des églises d'orient et d'occident. C'est sûr qu'il tient mieux l'alcool que l'augustinien. Revenons à l'est.
Le Pakistan et l'Inde se regardent en chiens de faïence depuis trop longtemps pour qu'ils n'aient pu résister à l'envie de se mordre. Sachant chacun que sa propre défaite est parfaitement exclue par la bombe atomique, il ne peut s'agir que d'infliger à l'autre le plus de dommages possibles en espérant qu'il les montrera à la télé ! Pour l'instant le plan fonctionne, la détestation est à son comble, qui va soutenir bientôt l'accroissement des bombardements réciproques. A force de voir les ruines ukrainiennes et celles de Gaza, la tentation était forte d'en proposer une meilleure imitation aux chaînes internationales : vous voyez comme on est méchants, nous-aussi. Attendons maintenant les reportages avantageux sur chaque armée et bientôt partout, des monographies du Cachemire. Parlons-en !
Comme toujours avec les Rosbifs, le furoncle s'est développé sur les insuffisances du Foreign Office au cours du processus de décolonisation. Après avoir créé une principauté himalayenne indépendante, le Raj a nommé un maharadja hindou pour gouverner un peuple très majoritairement musulman, mitoyen de la nouvelle Inde musulmane, le Pakistan. Imparable ! C'est à ça qu'on les reconnaît. Il n'a pas fallu longtemps avant que les nouveaux voisins se mettent sur la gueule, trois fois. Nous assistons donc à la quatrième. Martine Bulard a fait sur Orient XXI une synthèse utile avant que d'écouter les "experts" des chaînes d'information en continu. Accessoirement, ce qui est intéressant est que pour la première fois des avions chinois affrontent des avions russes et français ; et pour le moment c'est du "Pakistan un point - Pakistan one point" ! Juste le temps de souffler pendant le cessez-le-feu de Mar-a-Lago et la distribution de gifles a pu reprendre le soir-même en punition de la violation : c'est çuikidi qui est ! Qu'y comprend Donald Trump ? Sans doute rien hormis le plaisir à prendre d'annoncer urbi et orbi un cessez-le-feu dans un pays mal situé sur la mappemonde. On dit qu'il n'assiste à aucun briefing de renseignement (Tulsi Gabbard doit être déçue) et ne lit rien qui ne soit écrit gros à l'écran de son téléviseur ou de son smartphone. Le singe hurleur imprévisible et forcément bruyant, débiné dans toutes les chancelleries y compris celle du Saint-Siège ! Le zélote Jédi Vance va sans doute se déconvertir et se faire mormon.
Pour finir, nous citons un sondage original de l'Institut Elabe sur les questions que les Français aimeraient trancher eux-mêmes par référendum (source primaire).
Le défi est le mortier d'origine. S'il est impossible de le recomposer sur place, il faut se rabattre sur la chaux hydraulique qu'on pourra allonger de sable fin. Le problème est de refaire le volume du mortier-terre. A défaut de suffisamment de pierres de remploi, il faut se résoudre à abaisser le mur. Penser à une finition parfaite du sommet de l'ouvrage en donnant une légère pente d'évacuation de la pluie, vers le côté ouest, hein ?
Pourquoi les peuples vont à l'ouest ? Ça n'a rien à voir avec les murs. Ils suivent le soleil tout bêtement et pensent découvrir sa chambre à coucher resplendissante d'or. Ceci dit, le pape nouveau est bien à l'ouest, lui. Brave Chicagoyan, l'augustinien Robert Prevost a accumulé les crédits jusqu'au dicastère des relations épiscopales et en l'état de la Curie, il est bien le meilleur choix au moment et surtout le plus lourd, comme un certain Ratzinger. Normal, l'Esprit saint n'y va pas de main morte et après le coup de barre progressiste vient le temps de la re concentration sur les fondamentaux de l'Eglise romaine. En plus, XIV ça claque ! Plus qu'un XVI qui zozote. Bonne chance à lui pour relire les mémoires de Pie XII si ce n'est déjà fait.
Il y apprendra que les manœuvres d'apaisement ne vont nulle part avec les régimes totalitaires. Il se souviendra des remontrances du cardinal Joseph Zen (évêque émérite de Hong Kong) sur la ruine de l'Eglise cachée de Chine populaire que le cardinal Parolin vendit au Parti communiste chinois, on en cherche encore la contrepartie. Il aura aussi entendu lors des congrégations générales préalables au conclave le même cardinal Zen soutenir que le Synode était une aventure de Réforme qui s'avèrera mortelle pour l'Eglise catholique en dessaisissant les évêques du magistère au profit des lobbies laïques. Son intervention est en anglais sur son blog ici. Les prélats de la coterie Parolin ont éclaté de rire, m'a-t-on dit, dès la fin de son intervention. SS Léon XIV s'en souviendra d'autant mieux que son dicastère a eu à connaître la duplicité du PCC qui, dès la mort de SS François, a nommé ses évêques sans concertation - deux sont mariés avec des enfants.
Le vieux cardinal tient un blog, Oldyosef. Il y étayait ses inquiétudes au moment du synode (clic). Le pape a néanmoins opté pour la continuation du synode, afin sans doute de ne pas braquer les progressistes. Pour la Chine communiste, c'est cuit. Grande naïveté du pape défunt mal conseillé par un cardinal italien qui voulait se faire mousser et lui succéder. Faiseur de roi, comme on le chuchote dans les couloirs de la Curie, il s'est précipité à la loggia dès la première minute à la gauche de Léon XIV. Le pape serait bien inspiré de conserver Parolin proche de lui pour le neutraliser avant de le nommer in partibus infidelium évêque de... Luçon.
Pour le moment, on attendait rien moins du pape américain qu'il désigne l'agresseur dans la guerre russo-ukrainienne sans être gêné par la danse du ventre de la Maison Blanche autour du Kremlin. C'est fait ! L'attitude compréhensive du couple François-Parolin qui insupportait les Uniates, a vécu. Reste à inviter le patriarche Kirill à une méga fête au mess des officiers de la Garde Suisse. Dans ses félicitations, le vieux crabe du KGB ne serait pas contre un rapprochement des églises d'orient et d'occident. C'est sûr qu'il tient mieux l'alcool que l'augustinien. Revenons à l'est.
Le Pakistan et l'Inde se regardent en chiens de faïence depuis trop longtemps pour qu'ils n'aient pu résister à l'envie de se mordre. Sachant chacun que sa propre défaite est parfaitement exclue par la bombe atomique, il ne peut s'agir que d'infliger à l'autre le plus de dommages possibles en espérant qu'il les montrera à la télé ! Pour l'instant le plan fonctionne, la détestation est à son comble, qui va soutenir bientôt l'accroissement des bombardements réciproques. A force de voir les ruines ukrainiennes et celles de Gaza, la tentation était forte d'en proposer une meilleure imitation aux chaînes internationales : vous voyez comme on est méchants, nous-aussi. Attendons maintenant les reportages avantageux sur chaque armée et bientôt partout, des monographies du Cachemire. Parlons-en !
Comme toujours avec les Rosbifs, le furoncle s'est développé sur les insuffisances du Foreign Office au cours du processus de décolonisation. Après avoir créé une principauté himalayenne indépendante, le Raj a nommé un maharadja hindou pour gouverner un peuple très majoritairement musulman, mitoyen de la nouvelle Inde musulmane, le Pakistan. Imparable ! C'est à ça qu'on les reconnaît. Il n'a pas fallu longtemps avant que les nouveaux voisins se mettent sur la gueule, trois fois. Nous assistons donc à la quatrième. Martine Bulard a fait sur Orient XXI une synthèse utile avant que d'écouter les "experts" des chaînes d'information en continu. Accessoirement, ce qui est intéressant est que pour la première fois des avions chinois affrontent des avions russes et français ; et pour le moment c'est du "Pakistan un point - Pakistan one point" ! Juste le temps de souffler pendant le cessez-le-feu de Mar-a-Lago et la distribution de gifles a pu reprendre le soir-même en punition de la violation : c'est çuikidi qui est ! Qu'y comprend Donald Trump ? Sans doute rien hormis le plaisir à prendre d'annoncer urbi et orbi un cessez-le-feu dans un pays mal situé sur la mappemonde. On dit qu'il n'assiste à aucun briefing de renseignement (Tulsi Gabbard doit être déçue) et ne lit rien qui ne soit écrit gros à l'écran de son téléviseur ou de son smartphone. Le singe hurleur imprévisible et forcément bruyant, débiné dans toutes les chancelleries y compris celle du Saint-Siège ! Le zélote Jédi Vance va sans doute se déconvertir et se faire mormon.
Pour finir, nous citons un sondage original de l'Institut Elabe sur les questions que les Français aimeraient trancher eux-mêmes par référendum (source primaire).
- Etre consultés par référendum à 83% (une certaine défiance à l'égard des jeux parlementaires a joué)
- Sur la dépense publique, la dette, les impôts à 59% (M. Bayrou l'a senti venir qui cherche à fonder son budget 2026 sur une orientation populaire)
- Sur la réforme des retraites à 52% (ce serait l'occasion de donner les bons chiffres)
- Sur l’immigration à 52% (tout gouvernement aura besoin d'une légitimation de sa politique migratoire)
- Sur la fin de vie à 43% (les gens peuvent craindre d'être piqués à l'insu de leur plein gré)
Postscriptum (voir le billet précédent): le plant de tabac fait maintenant 1m93 et trois tiges, ou 8m50 de linéaire. De quoi faire plus d'une boîte de Partagas.
ALSP !04 mai 2025
E la nave va
Les Cent Jours de Krasnov (son petit nom au KGB) ont été ceux de la Démolition. Mais il n'y a pas que des horreurs. En témoignent l'abrogation de la Cancel Culture et le confinement du wokisme des enragées végétariennes à la Sandrine R. et de ses copines horribles et vrais remèdes à l'amour. Les dommages collatéraux sont innombrables et chaque journal cite les siens quand ils cadrent à sa ligne éditoriale ; je vais vous les épargner, à la seule exception du cas tragique des Palestiniens, livrés en pâture à l'hubris déjanté de l'empereur de Jérusalem qui ne se sent plus pisser sur tout ce qui n'est pas lui ! Ce peuple malheureux - certes il y en a d'autres au Kivu, au Darfour ou en Arakan, qui s'ajoutent aux peuples inquiets comme les yézidis, les chrétiens d'orient ou les boers du Transvaal - un peuple malheureux donc, dirigé par d'anciens ou de nouveaux terroristes, souffre du gommage qu'il a subi de la part des chancelleries européennes quand il s'est agi de rembourser le peuple juif de son extermination pour moitié par les Européens. Ce fut à compte d'autrui ; autrui, les habitants de la Palestine mandataire. Trump qui n'a ni le temps ni les capacités cognitives pour creuser la question et sortir une solution de son portable, prend le parti du plus fort pour abréger les souffrances du plus faible. Et si ça n'a pas vraiment marché en Ukraine, rien n'indique que d'ici la fin de cette année, les Palestiniens n'aient pas été éradiqués de la bande philistine du wadi Gaza pour le seul bénéfice des promoteurs américains. Où iront-ils ? En Allemagne pardi, là où tout a commencé. Et si ça marche, on videra les collines cisjordaniennes dans le royaume hachémite !
A une portée d'arbalète, la Syrie éternelle renoue avec son jeu traditionnel de l'affrontement des communautés religieuses. La Turquie qui a rêvé cinq minutes de rétablir le califat à son profit reste sur son quant-à-soi, limitant sa gestion de crise à celle du Rojava kurde : le bâton merdeux lui semble bien trop lourd. Les radicaux sunnites ayant conquis Damas veulent se payer sur la Bête en soumettant les Druzes, les Alaouites, les Chrétiens, Assyriens, Turkmènes et autres Tcherkesses, en oubliant que les premiers sont armés. Bibi le phacochère cherche son avantage au milieu du désordre en espérant récupérer quelques captages au bord du Golan à diverses intentions dont la plus sûre est qu'il ne les rendra pas. Le Nouveau David est-il conscient que sa politique d'abondement au tonneau de la haine met en danger toute la diaspora juive par le monde ? MM. Finkielkraut, Glücksmann et Guedj en savent quelque chose. L'outrecuidance légendaire d'Israël (c'est de Charles de Gaulle) lui bouche la vue du jugement dernier et alimente le brûleur en permanence. Il va déclencher une famine au juste motif de la prise en otages de deux millions de palestiniens contre la libération des siens, mais les guerres barbares finissent mal sans victoire nette. La guerre de cent ans judéo-arabe n'est pas le plus important de cette semaine.
L'accord USURIF* apporté à Washington par la jolie vice-première ukrainienne, dévoile la finesse de négociation des hauts fonctionnaires de Kiev. On peut en lire l'essentiel dans ce communiqué du Trésor américain (clic). La Russie, campée sur ses objurgations impossibles cachant mal ses obsessions mortifères, se l'ait fait mettre profond par la rémunération du soutien américain en terres rares (pour faire court) au même moment où la Chine populaire bloque ses propres exportations. Du jeu, le Kremlin sort, pour se cogner au coin de la rue sur le mur des sanctions pétrolières de Trump. On les savait peu doués ni stratèges, mais là, Nikolaï Patrouchev et sa clique de siloviki sont franchement les Papous de la montagne attendant l'avion blanc. Le Kremlin avait beaucoup à gagner sur l'inclination de Trump à l'endroit de la politique virile du nain maléfique ; il a cru pouvoir prendre son avantage d'entrée, alors qu'il faut attendre la fin de partie. Des cons, chère Médème, et ça me réjouit et rassure à la fois. On les aura, il suffira d'en tuer, d'en tuer et d'en tuer toujours plus pour que la planète respire un peu d'air pur.
Dans trois et quatre jours, on défilera partout pour les quatre-vingts ans de la victoire sur le Reich Millénaire. A Moscou surtout, où la "guerre patriotique" est la fréquence porteuse de toutes les menaces étrangères imaginées par Poutine et ses affidés pour oppresser ses peuples. Chaque matin nous l'allons attaquer ! Il serait bien plus simple qu'il remballe ses viandards et constate que tout s'arrête comme par enchantement. Embrassons-nous Folleville, une Trump Tower va dominer la Place Rouge. Las, sa crainte est telle de recevoir une bombe au milieu du cortège qu'il a décrété un cessez-le-feu de trois jours en Ukraine pour s'en prémunir. Sans doute que Lavrov a pris l'attache du Département d'Etat pour obtenir l'assurance que les Etats-Unis interdiraient ce genre de blague aux Ukrainiens, mais c'est faire bon marché de la séquence d'humiliation visant Donald Trump en le prenant ouvertement pour un con - c'est le "ouvertement" qui est grave - et en bottant en touche toutes ses demandes, même les plus favorables à la Russie. Donc les armées de la Sainte Russie vont défiler à Moscou le nez en l'air guettant le missile punitif des nazis de Kiev, et sur ses écrans, le monde entier attendra l'explosion ! Plus que prudents, l'ancien président tchèque Milos Zeman, le premier slovaque Robert Fitso et le président serbe Aleksandar Vutsic viennent de se faire porter pâles. Manquerait plus que Xi Jinping s'enrhume !
Quelle vie que celle d'un tyran, non ? Alors que, fortune faite, il y a de superbes villas aux Bahamas avec piscine à vagues où des latinas bustées boivent des daïquiri. Au fait, autant donner la vraie recette du Margaritaville Beach Resort de Nassau :
Pour une dose :
Poser le cigare et ajuster les proportions pour le second round.
Merci à Teresina, quem mostra' bo ess caminho longe ? saudade... Elle était de Vera Cruz mais pas exactement. Echouée là comme du bois flotté, elle narrait à qui prêtait l'oreille au troisième blanc froid, un voyage de deux ans depuis le claque du Nordeste que tenait sa mère et qu'elle avait fui pour monter au nord. Comme toutes. Mais le crevettier qui devait la traverser en Floride avait abouti à Nassau où il l'abandonna après avoir encaissé la passe. N'ayant pas les jambes pour la pole dance mais un ADN d'entraîneuse, elle se propulsa au Rosewood, puis en améliorant son anglais, au Margaritaville où elle prit le bar à cocktails. Je me suis demandé plusieurs fois comment elle avait monté l'échelle sociale, pour apprendre finalement qu'elle n'aimait pas les garçons. Cela convenait aux patrons, surtout à la patronne, comme un camionneur embauche un musulman sans alcool. Le sachant, j'y ai terminé Les Sicaires (cado) l'esprit libéré et saoul. Autre chose ?
Môssieur Trump s'est fâché que nous n'achetions pas de voitures aux Etats-Unis quand les Américains se jettent sur les modèles européens et japonais. Ce n'est pas une question de normes ciblées ou de barrières non tarifaires, mais tout simplement de rapport qualité-prix déployé sur un réseau de concessionnaires. Ce n'est pas avec des droits de douane que l'Amérique défendra sa filière automobile, d'autant qu'elle importe beaucoup de composants assemblés ensuite aux States, mais par une meilleure adaptation aux contraintes de marché, et en faisant l'écart marketing avec ce je ne sais quoi qui donne envie d'acheter ; à commencer par les panneaux de garage qui rassureront le client. C'est si évident que l'on est en droit de soupçonner le président américain d'en faire prétexte pour mener à l'Europe, à la Chine et au Japon, une guerre commerciale, déloyale tant qu'on reste dans les lices de l'OMC. Justement ! Quand en 2001 la Chine populaire est entrée à l'Organisation mondiale du commerce - une connerie de Mike Moore (NZ) - elle a obtenu les dérogations appliquées aux pays en développement qui l'exonéraient de bien des contraintes de réciprocité. Il suffirait de les annuler aujourd'hui pour qu'elle subisse les obligations communes et cesse le jeu de chat perché. Mais faut-il encore pour les Etats-Unis d'être de plain pied dans l'organisation et d'avoir un directeur général d'une certaine carrure. Pas sûr que madame Ngozi Okonjo-Iweala ait la pugnacité nécessaire pour faire plier Xi Jinping. On a vu son alter ego de l'OMS à l'époque du Covid chinois se rouler dans la farine du Parti communiste.
Au pied du mur ensoleillé au jardin de devant, a poussé un plant de tabac. Il fait aujourd'hui 1m62 et les feuilles basses ont soixante centimètres de longueur ; j'attends l'éclosion des fleurs sommitales pour confirmer cette première identification faite sur une appli mobile. Hélas, l'emphysème nous privera de le fumer. Quand ça veut pas !
ALSP !
A une portée d'arbalète, la Syrie éternelle renoue avec son jeu traditionnel de l'affrontement des communautés religieuses. La Turquie qui a rêvé cinq minutes de rétablir le califat à son profit reste sur son quant-à-soi, limitant sa gestion de crise à celle du Rojava kurde : le bâton merdeux lui semble bien trop lourd. Les radicaux sunnites ayant conquis Damas veulent se payer sur la Bête en soumettant les Druzes, les Alaouites, les Chrétiens, Assyriens, Turkmènes et autres Tcherkesses, en oubliant que les premiers sont armés. Bibi le phacochère cherche son avantage au milieu du désordre en espérant récupérer quelques captages au bord du Golan à diverses intentions dont la plus sûre est qu'il ne les rendra pas. Le Nouveau David est-il conscient que sa politique d'abondement au tonneau de la haine met en danger toute la diaspora juive par le monde ? MM. Finkielkraut, Glücksmann et Guedj en savent quelque chose. L'outrecuidance légendaire d'Israël (c'est de Charles de Gaulle) lui bouche la vue du jugement dernier et alimente le brûleur en permanence. Il va déclencher une famine au juste motif de la prise en otages de deux millions de palestiniens contre la libération des siens, mais les guerres barbares finissent mal sans victoire nette. La guerre de cent ans judéo-arabe n'est pas le plus important de cette semaine.
L'accord USURIF* apporté à Washington par la jolie vice-première ukrainienne, dévoile la finesse de négociation des hauts fonctionnaires de Kiev. On peut en lire l'essentiel dans ce communiqué du Trésor américain (clic). La Russie, campée sur ses objurgations impossibles cachant mal ses obsessions mortifères, se l'ait fait mettre profond par la rémunération du soutien américain en terres rares (pour faire court) au même moment où la Chine populaire bloque ses propres exportations. Du jeu, le Kremlin sort, pour se cogner au coin de la rue sur le mur des sanctions pétrolières de Trump. On les savait peu doués ni stratèges, mais là, Nikolaï Patrouchev et sa clique de siloviki sont franchement les Papous de la montagne attendant l'avion blanc. Le Kremlin avait beaucoup à gagner sur l'inclination de Trump à l'endroit de la politique virile du nain maléfique ; il a cru pouvoir prendre son avantage d'entrée, alors qu'il faut attendre la fin de partie. Des cons, chère Médème, et ça me réjouit et rassure à la fois. On les aura, il suffira d'en tuer, d'en tuer et d'en tuer toujours plus pour que la planète respire un peu d'air pur.
*USURIF = United States-Ukraine Reconstruction Investment Fund
Dans trois et quatre jours, on défilera partout pour les quatre-vingts ans de la victoire sur le Reich Millénaire. A Moscou surtout, où la "guerre patriotique" est la fréquence porteuse de toutes les menaces étrangères imaginées par Poutine et ses affidés pour oppresser ses peuples. Chaque matin nous l'allons attaquer ! Il serait bien plus simple qu'il remballe ses viandards et constate que tout s'arrête comme par enchantement. Embrassons-nous Folleville, une Trump Tower va dominer la Place Rouge. Las, sa crainte est telle de recevoir une bombe au milieu du cortège qu'il a décrété un cessez-le-feu de trois jours en Ukraine pour s'en prémunir. Sans doute que Lavrov a pris l'attache du Département d'Etat pour obtenir l'assurance que les Etats-Unis interdiraient ce genre de blague aux Ukrainiens, mais c'est faire bon marché de la séquence d'humiliation visant Donald Trump en le prenant ouvertement pour un con - c'est le "ouvertement" qui est grave - et en bottant en touche toutes ses demandes, même les plus favorables à la Russie. Donc les armées de la Sainte Russie vont défiler à Moscou le nez en l'air guettant le missile punitif des nazis de Kiev, et sur ses écrans, le monde entier attendra l'explosion ! Plus que prudents, l'ancien président tchèque Milos Zeman, le premier slovaque Robert Fitso et le président serbe Aleksandar Vutsic viennent de se faire porter pâles. Manquerait plus que Xi Jinping s'enrhume !
Quelle vie que celle d'un tyran, non ? Alors que, fortune faite, il y a de superbes villas aux Bahamas avec piscine à vagues où des latinas bustées boivent des daïquiri. Au fait, autant donner la vraie recette du Margaritaville Beach Resort de Nassau :
Pour une dose :
- utiliser un doseur à cocktail jigger inox
- 50 ml de rhum jamaïcain vieilli (Bristol 12, Appleton 15, il y a plus cher)
- 50 ml de jus d'ananas en boîte
- 20 ml de liqueur de noix de coco à 35 ou 40°
- 10 ml de jus de citron vert frais ou décongelé
- 8-10 ml de Crème de café De Kuyper 20°
- vibrer le mélange au shaker à glaçons (les glaçons y restent)
- le verser sans filtre dans un grand verre à Martini givré de 30cl
- passez une fine paille à travers un secteur d'ananas tranché fin à cheval
- planter le petit parapluie assorti
- c'est plus facile d'en faire plusieurs
- en accompagnement, un Perla Rafael Gonzales arôme boisé, plisser les yeux et se prendre pour Hemingway
Poser le cigare et ajuster les proportions pour le second round.
Merci à Teresina, quem mostra' bo ess caminho longe ? saudade... Elle était de Vera Cruz mais pas exactement. Echouée là comme du bois flotté, elle narrait à qui prêtait l'oreille au troisième blanc froid, un voyage de deux ans depuis le claque du Nordeste que tenait sa mère et qu'elle avait fui pour monter au nord. Comme toutes. Mais le crevettier qui devait la traverser en Floride avait abouti à Nassau où il l'abandonna après avoir encaissé la passe. N'ayant pas les jambes pour la pole dance mais un ADN d'entraîneuse, elle se propulsa au Rosewood, puis en améliorant son anglais, au Margaritaville où elle prit le bar à cocktails. Je me suis demandé plusieurs fois comment elle avait monté l'échelle sociale, pour apprendre finalement qu'elle n'aimait pas les garçons. Cela convenait aux patrons, surtout à la patronne, comme un camionneur embauche un musulman sans alcool. Le sachant, j'y ai terminé Les Sicaires (cado) l'esprit libéré et saoul. Autre chose ?
Môssieur Trump s'est fâché que nous n'achetions pas de voitures aux Etats-Unis quand les Américains se jettent sur les modèles européens et japonais. Ce n'est pas une question de normes ciblées ou de barrières non tarifaires, mais tout simplement de rapport qualité-prix déployé sur un réseau de concessionnaires. Ce n'est pas avec des droits de douane que l'Amérique défendra sa filière automobile, d'autant qu'elle importe beaucoup de composants assemblés ensuite aux States, mais par une meilleure adaptation aux contraintes de marché, et en faisant l'écart marketing avec ce je ne sais quoi qui donne envie d'acheter ; à commencer par les panneaux de garage qui rassureront le client. C'est si évident que l'on est en droit de soupçonner le président américain d'en faire prétexte pour mener à l'Europe, à la Chine et au Japon, une guerre commerciale, déloyale tant qu'on reste dans les lices de l'OMC. Justement ! Quand en 2001 la Chine populaire est entrée à l'Organisation mondiale du commerce - une connerie de Mike Moore (NZ) - elle a obtenu les dérogations appliquées aux pays en développement qui l'exonéraient de bien des contraintes de réciprocité. Il suffirait de les annuler aujourd'hui pour qu'elle subisse les obligations communes et cesse le jeu de chat perché. Mais faut-il encore pour les Etats-Unis d'être de plain pied dans l'organisation et d'avoir un directeur général d'une certaine carrure. Pas sûr que madame Ngozi Okonjo-Iweala ait la pugnacité nécessaire pour faire plier Xi Jinping. On a vu son alter ego de l'OMS à l'époque du Covid chinois se rouler dans la farine du Parti communiste.
Au pied du mur ensoleillé au jardin de devant, a poussé un plant de tabac. Il fait aujourd'hui 1m62 et les feuilles basses ont soixante centimètres de longueur ; j'attends l'éclosion des fleurs sommitales pour confirmer cette première identification faite sur une appli mobile. Hélas, l'emphysème nous privera de le fumer. Quand ça veut pas !
ALSP !
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