Noli foras ire, in te redi, in interiore homine habitat veritas* disait Augustin d'Hippone, le seul Algérien vraiment intelligent avant Zinedine Zidane. Il déclarait la guerre à l'hétéronomie prônée par les docteurs de la loi et nous conjurait d'entrer à l'intérieur de nous-mêmes pour trouver la Lumière. C'est exactement ce que la caste savante nous refuse, elle qui inonde le marché socio-politique de sommes épaisses de "prêt-à-penser" dispensant le vulgum pecus de réfléchir. Méditez, que diable ! Ecoutez des musiques de méditation, des mélodies celtiques, le Om tibétain sinon, hors du bruit et du tempo, achetez des bougies parfumées, des cierges. Avancez vers l'autonomie, ce péché dénoncé par toutes les autorités d'asservissement des âmes. Soyez vous-mêmes et évadez-vous de la case dans laquelle la physique sociale vous a enfoncés. Alors quand on verse au fumier les idées en vogue que risque-t-on de découvrir en soi ?
(*) Ne te perds pas au dehors, entre en toi-même, c'est à l'intérieur de l'homme qu'habite la vérité.
Les évidences !
Celles de la nature d'abord.
Elle ne fait pas de "sauts" et se plaît à la diversité, elle cultive l'impermanence uniquement sur le temps long. Qu'est-ce à dire ? Que la révolution des sociétés provoquée par les hommes est du domaine de l'atopos, contre-naturel, moralement stupide. Evacuez déjà les "révolutionnaires" en commençant par ceux en peau de lapin, puis intéressez-vous aux vrais, non pour vous en prémunir mais pour vous dire un jour : je me le disais bien ! et restez propres dans votre tête. Les vrais sont la nouvelle élite allumée du transhumanisme, idéologie puissante qui met à sa botte toutes les autres. Elle investit des milliards de dollars chaque année dans la biotech, l'intelligence artificielle pour résoudre le théorème de la mort. La grande tâche du monde moderne issu de la Renaissance est aujourd'hui de « transformer la mort d’une réalité de l’existence en un problème à résoudre » (Peter Thiel).
Etant acquis que tout problème, casse-tête, quadrature, énigme est soluble dans le pognon, ils déversent des sommes folles pour vaincre la nature et d'une certaine manière, Dieu. Et ils ont beaucoup avancé dans ce nouveau pacte faustien. La Nature va détester et trouvera la bonne fréquence pour pulvériser l'insulte si Dieu ne s'en mêle pas.
L'autre évidence est la typologie de l'être humain.
Le lectorat steppique connaît déjà cette typologie en poupées russes : le corps, vase de l'âme dirigée par l'Esprit. La méditation transcendantale à l'encens ayurvédique vise à conscientiser la combinatoire des trois états pour atteindre à la sérénité qui doit précéder la mort. Si philosopher c'est bien mourir, c'est aussi vivre sage en attendant. Le débat intime entre soi et la raison convoque tous les principes de l'ordre naturel qui convergent dans la vie si l'on observe les vertus éthiques qui doivent conduire notre espèce, la tempérance, la force alliée à la prudence, et la justice in fine. Le savetier comme le charbonnier peuvent y réfléchir à partir de leur propre ressenti. Et qu'obtiendront-ils que le bruit des idéologies politiques ne leur donnera jamais ? Au lieu de l'envie qui gouverne notre société de consommation, la sagesse, au sens de la signification de ce monde et de notre participation à l'aventure.
Aparté théologique : c'est la position de l'Esprit qui détermine la religion proférée. Est-il intérieur qu'il s'agit de l'intelligence superlative et immanente qui a pénétré notre intellect, le Noûs grec. Est-il extérieur et diffus dans toutes les manifestations de la nature qu'on approche alors du shintoïsme. Est-il loin dans une trinité en surplomb de Sa création qu'il s'agit alors d'une religion du Livre le personnifiant.
Fin de la séquence "philo du zinc". Garçon, remettez-nous ça ! Pour moi, un quatre-tiers !
A l'heure où nous mettons sous presse, le coquet aux pattes "Village" qui nous sert de chef d'Etat, est parti faire l'important en Egypte au secours de la victoire de Donald Trump qui résout la crise de Gaza, enfin, peut-être, mais tout le monde le souhaite. Il vous a échappé que ce lundi est le dernier jour selon la Constitution pour déposer la Loi de finances 2026 sur la table du Conseil des ministres présidé par vous savez qui. Mais de cela la Folle du château n'a rien à faire. Il lui faut être sur la photo sous le soleil des tropiques et délivrer un petit discours d'apparat que personne n'écoutera mais que les chancelleries enregistreront par routine diplomatique. Il grandira un peu, mais pas beaucoup depuis le four des silos de Beyrouth, jusqu'à dissolution prochaine en France de la chambre basse indisciplinée. Et tout recommencera, mais pas comme avant, en pire, bien pire ! La moule restera collée au bouchot quoiqu'il nous en coûte.
C'était un peu court, je m'en excuse.
ALSP !
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