La déflagration judiciaire jetant Paul Bismuth au gnouf n'a pas fini d'inquiéter le Landerneau politique si elle prouve que les juges ont décidé de se constituer en République. Augias ! Tes écuries envahies de merde vont être bientôt lavées ?
En l'affaire, il suffit d'oublier le comment que tout le monde raconte par le menu, pour chercher le pourquoi : pourquoi la Jamahiriya libyenne, Etat paria s'il en fut, apparaît-elle en 2005 dans le paysage politique francais, alors que la Justice française a émis des mandats d'arrêt internationaux contre des officiels libyens du premier cercle en conclusion de ses enquêtes sur l'explosion du vol UTA 772 au-dessus du Ténéré en 1989 (170 morts). Pourquoi ? Pourquoi ne parle-t-on que du "comment" ?
Question : quel était le pacte verbal sous la tente bédouine entre le ministre de l'intérieur français, candidat déclaré à la succession de Chirac, et le Guide de la Révolution libyenne qui finira dans un égout de Syrte ? Le reste est littérature, les valises tout çà, mais nourrit l'Audimat.
La peine de prison, quelle qu'en soit la purge, est infamante. Elle est perçue comme telle dans les chancelleries. Elle est aussi acceptée in pectore à droite où la réprobation est assez molle quand on monte le son. Le cirque Sarkozy continuera quand même puisque the show must go on comme on le dit justement aux enterrements du showbiz. Mais l'allumette de l'honneur aura été craquée.
Il y a quand même plus important cette semaine.
La Chine populaire s'est affranchie des super-puces NVidia américaines qui sont indispensables au développement de l'intelligence artificielle. Celles qu'elle produit désormais sont au même niveau. Pour marquer le coup sans doute, elle a annoncé au même moment qu'elle renonçait au statut de pays en développement qui lui permettait un accès plus facile aux crédits internationaux. Dans son combat avec l'administration Trump2, la Chine populaire coupe tout ce qui peut donner prise à ses adversaires. Donald le Dingue n'est pas sorti des ronces de Chine.
Par contre, pour continuer à faire tourner ses usines et éviter la révolution des masses laborieuses instruites du passé prolétarien offensif de leur pays dès l'école primaire, Pékin a besoin de l'Europe. Saurons-nous tirer parti de notre avantage ? Ce serait une première. Ursula VDL a une carte à jouer, celle de la vengeance différée après l'humiliation de Turnberry. Il y faudra de la finesse et de la discrétion, la fameuse transparence démocratique devrait-elle en souffrir. Le geste à faire est un voyage à Pékin.
Même si la diplomatie n'est pas dans les compétences de la présidente, elle peut lier des assouplissements commerciaux à une certaine détente du soutien chinois à la Russie dans sa guerre en Ukraine. Ce qui nous amène à douter du pronostic de succès émané de la présidence russe. Son armée formidable est collée au Donbass comme une mouche sur la vitre.
Comme le dit Mark Rutte, quand on est une puissance militaire, il n'est pas besoin de le rappeler au monde chaque matin. Avec ses capacités de raffinage fortement dégradées par les drones Ukrainiens (on parle de 25% déjà), la pénurie s'installe aux pompes puisque l'armée est prioritaire. Les acheteurs de brut russe (Inde et Turquie) capables de raffiner du substitut ont perdu l'enthousiasme des premiers jours et craignent l'ostracisation commerciale de l'Occident global.
D'un autre côté, la boucherie tactique commence à produire ses effets sur la société russe, jusque dans les riches métropoles slaves même timidement. Le retour des criminels ayant survécu à la guerre va poser un problème de sociopathie générale. La Russie de monsieur Poutine va devenir une satrapie de merde, c'est bien mérité de ce peuple taré.
Sur le front même, les Ukrainiens ont repris l'initiative dans certains secteurs critiques (suivre les opérations sur La Voie de l'Epée), ce qui signale que le moral est encore bon et la créativité avec.
Le dépit amoureux de Donald Trump le pousse à virer sa cuti et les assurances d'allonge données par le président Zélensky à New York lui laisse imaginer une issue cette fois favorable à Kiev, jusqu'à voir l'Ukraine recouvrer bientôt le territoire volé par la Russie. Son abhorration des louseurs va plomber la manœuvre psychologique de Poutine, ce qui expliquerait la diversion russe à gros sabots sur la Baltique, voire jusqu'à Mourmelon.
L'affaire devrait mobiliser la peur européenne jusqu'à filer la courante aux états-majors qui préfèrent la guerre d'hier. D'hier pour sûr, puisque ils s'avèrent incapables de fermer le ciel aux intrusions de drones russes qui nous testent maintenant chaque jour. Ils parlent d'un mur anti-drones. Ils parlent ! Ces drones peuvent parfaitement lâcher une bombe bactériologique ou chimique, ni vu ni connu. Mais comme ce n'est jamais arrivé dans le passé, il n'y a pas de protocole de sûreté NBC mis à jour. Ce n'est pas qu'une formule.
Le dernier choc de la semaine est le discours lunaire du premier ministre israélien au pupitre de l'assemblée générale des Nations-Unies devant un hémicycle aux trois-quarts vides sinon bien moins.
S'il n'accepte aucune remontrance sur la tactique de destruction massive pour déportation s'en suivant de la Bande de Gaza, il montre sa complète lucidité d'un combat à mort entre Juifs et Palestiniens sur tout le territoire de la Palestine mandataire, dès lors que le Hamas a transmuté en une idée d'expulsion, à défaut d'éradication du peuple juif en ses foyers, comme le verbalise le régime de Téhéran.
Il n'est pas douteux non plus que l'exaspération mélangée aux souffrances et aux humiliations subies quotidiennement par les Cisjordaniens, amène le "Hamas politique" au pouvoir à Ramallah. L'idée du fleuve à la mer est la seule qui survivra à la guerre. Il le sait, mais de cela Israël est comptable aussi. La guerre judéo-arabe fêtera ses cent ans en 2048 sans garantie de s'arrêter là.
ALSP !
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