- Avoir de grandes lessiveuses au jardin, que l'on découvre ci et là par temps de pluie. Par temps sec, on peut recharger les lessiveuses au tuyau d'arrosage, on en perd beaucoup moins que par un arrosage direct.
- Récupérer l'eau de rinçage aux éviers avec un simple seau que l'on verse sur le seuil dans un container ad hoc.
- Puiser à l'arrosoir et arroser avec précision et parcimonie, le soir quand la chaleur s'apaise.
J'avais vu dans la presse locale que des parcelles viticoles avaient été remises en culture en Seine & Oise, en souvenir des crus de piquette d'antan - chaque commune produisait alors son pinard - et il me tarde de goûter les premières bouteilles de vin du renouveau. Le giclet de par chez moi est une assurance d'ulcère mais il se boit entre amis pour dire que cette année encore, on l'a fait. La vigne est derrière, près du rucher. Car on a aussi du miel de village fait de mes fleurs (entre autres), mais les apiculteurs ne me font aucune ristourne malgré le soin que je prends de leurs butineuses. Comment ? Par la destruction systématique et sauvage des frelons qui ont su éviter les pièges à bière. Attention à vite récupérer les corps car ils émettent un phéromone d'alerte qui peut attirer d'assez loin une brigade de secours et représailles. Pour les guêpes, il faut trouver le nid, idéalement un trou dans un mur ou dans une souche, et à la nuit tombée (elles sont toutes rentrées) y vider un quart de litre d'essence et y mettre le feu, c'est d'expérience une solution plus efficace que les aérosols coûteux qu'on inhale. Sauf à les tolérer car elles ne sont pas agressives à bonne distance, et si vous n'avez pas d'abeilles au travail. Avant de refermer le portillon du jardin, je note cette année la présence en nombre de libellules bleu ciel de très petite taille que je n'avais jamais vues auparavant. Si j'étais entomologiste, j'aurais pu faire aussi une belle planche de punaises des bois car il en est venues de toutes les couleurs cet année.
Tout ça pour dire qu'on peut aussi s'adapter à défaut de vaincre. De toute façon, on ne vaincra jamais l'effet de serre dans une planète en guerre ou en déni.
J'éviterai aujourd'hui de parler politique (ou géopolitique) parce que tous les sujets sont des sujets de mécontentement. En passant devant les parcs à voitures d'occasion, j'ai noté le retour des calicots "DIESEL" sur les modèles exposés. Les gens qui roulent un peu plus loin que l'hypermarché de secteur, ont fait leur compte. Techniquement le moteur surcompressé est supérieur en frein moteur, ne chauffe pas en côte, et bien entretenu (intelligemment entretenu et conduit) dure 300.000 kilomètres, alors que ses concurrents rendent l'âme ou leur batterie bien avant. Et pour ce qui concerne l'électrique, à par les flottes d'entreprise qui s'y retrouvent en comptabilité, nul ne veut être confronté deux fois au stress de la batterie bientôt vide en rase campagne. Dans ma rue-étalon de quatre-vingt numéros, il y a une seule voiture électrique. La rue a voté !
Hier j'ai relu une nouvelle de Sylvain Tesson - vous savez, l'ancien des services secrets. Le Lac. C'est l'histoire d'un mec qui se fait ermite dans la Sibérie profonde pour un mauvais motif, le meurtre. Détenteur de faux papiers pris à un compagnon d'infortune, il va passer quarante de sa vie dans une cabane près du lac, dans laquelle il attend la prescription de son crime. Habitant un écosystème d'ours (c'est en Russie, donc… l'ours) il passe quarante ans à ignorer la relation transactionnelle entre l'homme et l'ours depuis le paléolithique. Enfin c'est l'auteur qui ignore ça.
En revanche, nous sommes conviés à lire tous les poncifs littéraires d'écrivains-voyageurs à travers les descriptions chatoyantes d'une nature riche et vivante mais combien convenue. Tout y passe en clichés jusqu'aux oies en V. A la fin, l'ours, qui est tombé dans le piège à loup que le Vieux de la forêt a laissé armé devant chez lui en quittant définitivement sa cabane - ça c'est un véritable crime - attend son retour depuis des jours après s'être rongé le pied pour se libérer de la mâchoire de fer. Il le tue par décapitation quand ce con revient prendre ses dernières affaires. La chute est nulle : « Dans la forêt il y a une justice, mais c'est rarement celle des hommes ! ».
La nouvelle aurait été bien meilleure en réinventant la transaction millénaire entre l'ours des cavernes et l'homme des cavernes. Des thèses abondantes ont décrit cette transaction domiciliaire au XXè siècle, autour de la caverne et des fossiles retrouvés, puis elle fut abandonnée faute de preuves dit-on, pour faire place à de nouveaux préhistoriens plus habiles en crédits de recherche.
Dans le roman, le chien qui n'aboie pas et se prendrait d'amitié pour le grand fauve, indique que la thèse relationnelle a quand même effleuré la curiosité de l'auteur. Quarante ans auraient été suffisants pour apprivoiser l'ours du district forestier - nos montreurs d'ours du Moyen-Age en ont fait la preuve à partir d'oursons sauvés des affres de la chasse - mais cela demandait une finesse d'approche que l'auteur n'a apparemment pas. L'ours est très intelligent ; il aurait suffi de partager le poisson du lac !
Finalement, juste à côté du Tesson dans ma bibliothèque, il y avait Impéride de Fabia Léardi (Ed. G.F.). Une autre fois ? C'est autre chose... et en Cévennes.
ALSP !
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