La droite dure française reproche au défunt pape François sa dénonciation des obstacles à l'immigration, son indulgence envers les délinquants et son inclination prioritaire vers les pauvres du monde tiers. Ce qu'oublient ses détracteurs est que le "pape noir", né dans l'océan de misère de l'Amérique latine, est dans le sillon des prophéties bibliques et de l'évangile, plein champ. « l'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a conféré l'onction pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres » (Esaï 61.1). Si l'Eglise n'est pas une ONG comme le tambourinait SS François, agacé par les affaires caritatives, elle n'en est pas moins condamnée à prioriser les miséreux de l'âme et du corps. Et sans doute le fait-elle assez mal dans un siècle débilité par la sensiblerie générale de sociétés infernales obsédées par leur pouvoir de mort. C'est leur jauge du progrès.
Plus tard...« Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs » (Marc 2.17). L'Eglise est la maison des pauvres et des pécheurs. Ce qui d'ailleurs explique la réticence des épiscopes à livrer les clercs égarés dans les turpitudes sexuelles célébrées par Roger Peyrefitte. Les exégèses prétentieuses de la presse abonnée au sociétal racoleur ne m'intéressent pas. Que ce pape aimé des humbles repose en paix ! Fin de la note d'actualité.
J'ai commencé l'herbier. Après avoir appris que parmi les mauvaises herbes - celles que je décrète telles - il y a des plantes médicinales qui pourraient apaiser les souffrances de l'âge, j'ai décidé de les identifier. Avec Internet c'est possible si on s'applique un peu. Aujourd'hui la pariétaire de Judée (clic). C'est une plante de mur en pierres sèches qui pousse loin ses racines et forment des tiges translucides dans le rouge clair très cassantes. Les feuilles sont désagréablement adventives et son pollen agressif. La plante est moche et résistante au désherbage. Elle a la particularité d'avoir sur le même pied des fleurs mâles à quatre étamines et des fleurs femelles, ce qui fait qu'elle est éternelle. A quoi sert-elle ?
"La pariétaire riche en mucilage, tanins, flavonoïdes, calcium, nitrate de potassium, silice et soufre, se consomme intégralement. Les feuilles et tiges finement coupées peuvent être consommées crues en salade ou cuites, en gratin ou en soupe. Elle a tenu lieu d’aliment de disette à la première saison. Dans les pharmacopées traditionnelles, elle était réputée pour ses propriétés astringentes, diurétiques, émollientes, et vulnéraires prescrite comme dépuratif et pour traiter certains problèmes urinaires, rénaux et hépatiques" (source Wikipédia).
L'autre "saloperie" des jardins est chez moi la ronce (clic). Espèce d'invasion qui se défend bien surtout si on ne l'a pas vue au moment d'aller couper un rameau dans une haie, une vigne vierge ou dans les buissons de romarin, elle est indestructible par un simple mortel. Evidemment !
L'autre sujet d'observation attentive est l'insecte. Dans un jardin un peu grand non traité, ils pullulent. Il faut s'asseoir et les observer. Il en est de minuscules et complexes à la fois qui sont chacun un univers à leur taille. Admirer la finesse de leurs attachements et la force proportionnelle qu'ils déploient, leur vitesse démesurée sur des parcours incompréhensibles, pour saisir que c'est un petit monde immense et amoral, réglé par l'ADN de chacun et par l'application qu'a mis l'Horloger dans la logique de leurs complications.
Les sociétés d'insectes ont été étudiées avec minutie par des entomologistes fameux comme Fabre de Saint-Léons et l'extraordinaire de leurs travaux laisse comprendre qu'ils feraient les meilleurs sociologues. On devine les préoccupations de la gent minuscule et leurs figures imposées, se nourrir, se reproduire et parvenir à demain. Il en est d'autres plus notables comme les abeilles, guêpes, bourdons et frelons qui peuvent interagir avec le jardinier. Si l'habitude est prise de les respecter dans leurs travaux quotidiens, on s'aperçoit vite qu'ils en font autant. Vous devenez à leurs yeux quelqu'un d'affairé à sa routine, semblable à eux. Je n'ai jamais été piqué et pourtant elles sont nombreuses en compétition les piqueuses en tout genre venues des apiculteurs du plateau ! Ma préférence va à l'abeille charpentière noire vernie aux ailes bleues (clic). Elle vit en couple et reste obsédée par les cavités qu'elle inspecte en continu. Elle vous frôle dans un vrombissement caractéristique et vous ignore tout à la fois. Pour finir, il est quand même des mystères au jardin : à quoi servent les mouches à part dans la diplomatie ?
Ne tuez pas les insectes, comprenez-les et laissez-leur l'aire nécessaire à leur vie. Ne vous imposez pas, il ne se passera rien de fâcheux. C'est le message franciscain du jour. RIP Franciscus ! Qui postea venient, tibi iter bonum optant.
ALSP !
il existe 3 espèces d'insectes qui ne servent à rien sauf à nous emm....: les mouches, les moustiques et les énarques!
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