14 juillet 2024

Une Espagne magique

La finale de l'Euro 2024 que l'Espagne a remporté sur l'Angleterre a enthousiasmé les amateurs de vrai football et particulièrement les téléspectateurs français abonnés aux matches tristes et ennuyeux de l'inamovible monsieur Deschamps. Le sport de masse est un spectacle. Il ne suffit pas de gagner (sans marquer de vrais buts) si tant est qu'on ne sorte pas du tournoi par la petite porte sous les lazzis d'un public frustré. Quand renverra-ton notre sélectionneur suffisant dans ses foyers ?

L'autre moment fort de la semaine fut de voir le héros viril américain de la téléréalité libidineuse plonger sous le pupitre pour se cacher de son assassin à lunette. M'est revenu en mémoire l'image de Ronald Reagan entrant à l'hôpital à pied avec deux bastos dans le buffet ; ça avait une autre gueule, mais lui était un vrai acteur qui restait jusqu'au bout dans le film. La photo patriotique du poing levé sur fond de bannière étoilée a déjà fait le tour du monde et la "victime" est assurée de vaincre son concurrent gâteux qui surfe sur ses lapsus irrépressibles. Pas sûr quand même que le redneck du Montana ait apprécié ce défaut de courage. Quel monde !

Sinon chez nous, la classe politique a trouvé le résultat des élections législatives comme la poule le couteau. Elle ne sait qu'en faire tant elle s'est habituée à répondre aux ordres supérieurs. Le pouvoir appartient au parlement mais le parlementarisme n'est pas dans les gènes gaulois. Pour la forme, nous donnons le lien des résultats définitifs ici. Ceux qui aiment l'analyse combinatoire y trouveront leur bonheur mais sans doute pas un premier ministre. Finalement M. Macron a bien de la chance d'avoir ce ramas de branques à la Chambre basse qu'il contrera facilement, pour éviter les pires questions de l'Union européenne, de la Banque centrale européenne et des agences de notation sur la dérive keynésienne d'un Etat déjà en banqueroute qui ne peut joindre les deux bouts.

Reste l'Ukraine et Gaza pour finir le tour du globe. Bien des similitudes, et l'Occident fait avec Nétanyahou la même erreur qu'il fit avec Poutine, sousestimer sa perversité. Ce boutiquier sans talents va foutre le feu à tout le Proche Orient pour conserver ses colonies avec une sauvagerie qui fait fermenter les revanches à venir. Comme Poutine, il joue de la menace de déflagration nucléaire pour contenir ses adversaires en fondant son pillage sur la réécriture de l'histoire. Il est condamné à attaquer tôt ou tard la République islamique d'Iran avant qu'elle ne bénéficie du même totem d'immunité. Du copié-collé !

ALSP !

1 commentaire:

  1. Front-Populaire, première bataille, première défaite.
    Premier groupe en voix à l'Assemblée nationale, il se fracasse sur l'aphorisme de Giuseppe Tomasi di Lampedusa dans Le Guépard : "Se vogliamo che tutto rimanga come è, bisogna che tutto cambi".

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