30 juin 2024

Si on vous disait tout ?

Cette semaine, il s'en est passé des choses. La plus importante est sans doute le naufrage en direct de la pensée construite de Joe Biden qui a déclenché la demande de retrait de sa candidature par le New-York Times (sur leur compte X) et la terrible couve de Time Magazine ! Sans préjuger de l'issue d'un combat gérontologique dont on avait perdu le souvenir depuis Carthage, il est légitime de s'interroger sur le degré de putréfaction de la démocratie américaine déchirée entre un président gâteux qui se cramponne au pouvoir comme un mourant aux draps de son lit, et un gamin de 78 ans quasiment illettré, qui passe ses nerfs sur la momie de la Maison Blanche. Nul doute que des sociologues payés au mois fourniront l'analyse de cette distorsion que rien ne prouve remédiable. La première puissance du monde et d'Occident semble à la merci de démagogues sans vergogne qui trouvent beaucoup d'échos dans une population primitivée par un système éducatif en grave défaut. Est-ce ce qui nous attend en France après douze ans de foutoir pédagogique qui semble se conclure par un wokisme enragé à tous les étages ? On me dit dans l'oreillette que cela fait bien plus de douze ans.

La question qui a couru sur tous les plateaux de télévision cette semaine passée fut de savoir si les enfants de la Waffen SS, la Charlemagne avec, allaient passer de la chasse à l'affût à la chasse en battue. C'est quelque part ignorer volontairement que cette "formation sur le tas" a produit des personnalités de premier ordre dans la France d'après-guerre et que seule l'attrition génétique nous prive aujourd'hui de leur concours. Pour n'en citer qu'un sur cent et plus, Jean-Marie Balestre fut longtemps empereur de la Fédération internationale automobile après avoir créé l'Auto-Journal avec Robert Hersant. Certes ils n'avaient pas les couilles des chiens de guerre qui firent les campagnes de Russie et de Poméranie ou la dernière bataille de Berlin. Ceux-là, bien qu'envoyés par un gouvernement légal installé par le Front populaire, ne pouvaient toucher les dividendes de leur indignité parce qu'ils avaient combattu les soviétiques vainqueurs. Leurs héritiers soi-disant prennent-ils aujourd'hui leur revanche comme l'assène la gauche dans tous ses états ? Risible !

Marine Le Pen n'est pas une femme très intelligente, ce qui ne la prive pas de ressentir certaines choses, comme le plafond de verre qui la bridait. Elle a convenu en son for intérieur que le patronyme et les visages trop souvent présentés étaient un handicap insurmontable. Aussi trouva-t-elle un enfant d'immigrés dans le 9-3, avec une gueule à la Chirac jeune, qui parle bien et ne se démonte pas facilement. Ça plaît. Le résultat des élections européennes l'a confirmée dans sa révélation. Que la confiture tout autour soit moisie n'y change rien ; la jeunesse, les actifs de la CSP-, les cambriolés, les juifs et les femmes des territoires lui font confiance, et rien qui ne leur soit démontré comme impossible - surtout pas les éditocrates parisiens subventionnés - ne les fait changer d'avis. La démocratie est un scrutin d'image autant sinon plus que de raisonnement et Bardella, Attal, Glucksman voire Deffontaines ou Maréchal ont la gueule de l'emploi. Le coup de vieux de la classe politique est irrécupérable. C'est ce que les Français avaient essayé en 2017, mais avec le candidat en marche, celui qui avait épousé sa mère ! Ils auraient dû s'en méfier, il n'était pas fini.

S'ouvre cette semaine la procédure de "fabrication" de la plus forte minorité parlementaire à coups de trahison, trucage et renoncements dans l'esprit de la Constitution qui cherche par tous les moyens des soutiens à l'exécutif naissant, aussi mal élu soit-il. Les hommes du droit n'en veulent démordre, la procédure légale débouchera sur une légitimité obligatoire, ce qui n'a jamais été vérifié. En l'absence de majorité absolue d'aucun camp à la Chambre basse, le peuple de la périphérie ne reconnaîtra pas la légitimité d'un gouvernement de rencontre tel qu'il se dessine déjà dans la ruée des prébendiers. Par chance, il faudra passer le Tour de France, les Jeux olympiques et le mois au Camping Paradis mais au quinze août déjà, on commencera à remplir les bouteilles d'essence. Pourquoi ? Parce que les comptes publics de ce pays ne lui permettent de prendre aucune des mesures promises aux badauds de la campagne électorale. Pour en revenir au plafond de verre, c'est devenu un plancher de verre sur lequel croient pouvoir danser les blocs de députés élus dimanche prochain, mais il va s'effondrer au-dessus du gouffre de la dette abyssale, des déficits en tout genre, des sanctions européennes, des dégradations de notes d'agences et pour finir, mais tout de suite, par une remontée catastrophique des taux de pension des bons du Trésor, avec un spread si grand qu'il va décrocher la France de sa garantie allemande. Rassurez-vous, on ne va pas conclure ce petit billet sur la Waffen SS, mais il y a quand même de quoi sourire au moins.



Auf der Mundharmonika
The Essential Marlene Dietrich (1964)


ALSP !

3 commentaires:

  1. Le chaos politique actuel n'est que le contrecoup d'un défaut de représentativité des scrutins antérieurs qui bafoue le principe fondateur d'une démocratie : écouter le peuple !

    Les onze millions d'électeurs qui ont voté RN au premier tour trouvent insupportable leur perception d'une insécurité importée dans le cadre plus général d'un désordre irréparable par les moyens disponibles. Le reste des motivations qu'on leur prête n'est que déco rhétorique pour faire intelligent.

    Les tractations politiciennes d'entre-deux-tours vont agraver, si elles réussissent à valider l'image électorale imposée par la classe politique en charge, la déconnexion et favoriser un sursaut plus grand lors de la prochaine élection voire une insurrection en province.

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  2. Je suis passé à Decathlon chercher quelques boites de brenneke. Ca complètera mon petit stock de 9 grains. Et Amazon va me livrer mon holster port discret. Utile -bientôt indispensable?- pour traverser le jardin jusqu'à la boite aux lettres. Fin prêt pour la France post juillet 2024. On y est !

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    1. Autour de moi, les gens sont prêts au chaos annoncé mais personne ne doute que le désordre viendra des milices antifas plus que des quartiers où la gauche risque d'être surprise.

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