05 mai 2024

Dans ma ville

Le galet que je lance fait des ronds dans l'eau et j'en prends le second.
Pourquoi là ? C'est une longue histoire inintéressante qui naquit au pays des bateaux, là où ils se construisent, et j'en fis.

Quand j'y mis pied à terre, le quai était rayé de rails qui lançaient les coques sur les slips. Tout du long on savait réparer les moteurs navals de toute taille, comme construire des générateurs ancillaires. Et au plateau, on avait fabriqué des câbles de télécommunication pour tout le pays (LTT). Prestige de la place industrieuse vs. zébulon logorrhéique. C'est l'histoire d'un parti politique cotisé par des profs qui s'empara d'une municipalité pour la combler de dettes en faisant pisser le jus de la treille dans les caisses du parti puisqu'il n'avait que celle-là. Grand agité en sciences politiques pour les nuls, le maire devint le premier ministre d'un président catho-pétainiste reconverti en sauveur bigame des damnés de la terre ; une vraie pièce de théâtre qu'aucun dramaturge n'avait osé écrire ! Moins qu'aujourd'hui certes, mais quand même. Douteriez-vous qu'on y parle de taxe, de La Taxe, la taxe foncière héritée du défunt premier ministre agité ? Eut-il survécu qu'on l'aurait bien collé au mur des comptes rendus !

Sous l'Ancien régime, les consuls élus par les chefs de feux de la ville voyaient leurs biens séquestrés durant leur mandat d'un an. Main-levée était donnée sous quitus de fin de mandat. Sans chichis. Que n'a-t-on gardé la coutume ! Ah ! J'oubliais que nous sommes passés du régime tyrannique à celui de la vertu où ne peuvent vivre les Médecin, Mouillot, Carignon, Bédier, Balkany, Masdeu-Arus et autres Sieczkowski-Samier... pour les quelques-uns qui se sont fait chopper. La foi en la mort chevillée à l'âme, Toto Riina vivait pour Cosa Nostra dans une bergerie à moutons. Où vit Jean-Paul Du Pas dans ses principes républicains ?

Jeudi 2 mai, la sirène communale a retenti à midi comme chaque premier jour du mois. C'est la sirène d'alerte aérienne qui sert aussi pour les incendies. Nous avons en plus une sirène Seveso de l'autre côté du fleuve. Comment ne pas penser à ce moment aux villes ukrainiennes où la sirène retentit presque chaque jour, pour des raisons graves parce que la mort approche. Le président Zélensky a ouvert une cagnotte de crowdfunding qui sert à fabriquer (entre autres) des drones navals. Si vous avez cinquante euros qui traînent, ne les en privez pas. C'est facile par carte bancaire en cliquant ici sans se poser de question.

Ça y est ! La ville a mis cent ans à s'apercevoir qu'elle pouvait valoriser la rive opposée du fleuve qui lui appartient. Rats géants à bouffer des chats et fouines grises qui infestent le talus n'ont jamais payé de loyer. Demain, Venise ? Les paquebots fluviaux y escalent déjà. Ne restent plus qu'à commander les gondoles au chantier voisin pour traverser. Je peux fournir les plans. J'en partirai.

ALSP !

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