"Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis"
nous prédisait Michel Audiard. Cet aphorisme qui va de pair avec "celui qui ose tout" nous précipite dans l'analyse comportementale du Grand Con d'or qui défie la loi de la gravitation universelle puisque le chef d'escadrille ne se crashe pas encore. C'est bien de Donald Trump qu'il s'agit. Sa politique orthogonale de destruction du wokisme coupe à angle droit tous les canons de gouvernance, et si sa popularité décline, elle ne crée pas d'appel d'air pour le parti d'opposition. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il résout la problématique inextricable de l'immigration sauvage en lançant sa propre Gestapo (ICE) à leurs trousses. C'est inhumain mais les résultats sont là, et il sait qu'on en tiendra compte au jour du jugement dernier, dans un an aux Mid-Terms. Le dit-parti d'opposition s'est fendu en deux entre les gérontes de l'âne d'un côté, et de l'autre, le vit de mulet d'une génération en érection. La victoire de New York du melted candidate pose autant de problèmes au GOP qu'aux Démocrates, qui sont de fait éjectés de l'assiette au beurre. Mais après un tweet de déconvenue sur Truth Social, la marche en avant du Golem continue.Les observateurs ont noté que l'aversion du Satrape doré pour la bureaucratie a transformé l'échec du shutdown en purge administrative, des milliers de fonctionnaires fédéraux ayant été débarqués sans préavis au lendemain de la cessation des paiements. L'échec relatif d'Elon Musk au DOGE - mais les annonces étaient trop emphatiques - est contrebalancé par les effets de la controverse parlementaire. Il faut remarquer que devant son écran ou devant sa tablette, Trump ne rate aucune occasion de faire avancer la réalisation de son programme sur l'axe annoncé.
Si la guerre douanière a connu son lot de reculades (la Chine récemment), il n'en demeure pas moins qu'en l'état, les droits d'importation à l'instant T sont plus favorables aux Etats-Unis aujourd'hui qu'il ne l'était sous Joe Biden. La limite de l'exercice est le surenchérissement des intrants de l'industrie domestique qui augmente le prix des produits transférés à la consommation, et celui des biens importés non-fabricables en Amérique, les deux propageant une hausse des prix inflationniste que Joe-Six-Pack-tout-à-crédit scrute attentivement. La décision judiciaire actant l'étonnement manifesté à l'égard de la guerre tarifaire par la Cour Suprême des Etats-Unis, nous fera juges de son impartialité. N'en doutons pas a priori.
Une économie de la taille de l'économie américaine avec ses centaines de boutons de contrôle doit se régler assez finement, sinon part en vrille comme en 2007. On devine que le réglage fin n'est pas la première qualité de Trump - mais il n'est pas tout seul au monde non plus - et que c'est sur ce front, pour lui secondaire, qu'il pourrait bien périr à la fin…
… car le Chicano est indispensable à l'agriculture intensive comme à l'économie générale de base. Au niveau zéro de l'économie californienne (les rez-de-chaussée), on vit très bien les six jours de la semaine en ne parlant que l'espagnol. Et le dimanche, on va à l'église de ND de Guadalupe pour se souvenir que ces terres étaient hispaniques jadis ;
... car le Noir (d'importation) a été inséré dans tous les compartiments de la sphère publique et qu'il prend des parts de marché dans l'entreprise privée, refoulant ce faisant les préjugés racistes du monde MAGA ;
… car les conditions de production du Tiers-Monde ne seront jamais transposables aux Etats-Unis où les Unions syndicales sont puissantes, et donc que les produits nécessaires à la satisfaction des besoins de la consommation de masse devront toujours être importés. A combien reviendrait un T-shirt authentique fait de pur coton américain aujourd'hui ? le produit importé vaut sur l'étagère de 2 à 4 dollars contre 16 à 24 pour le vrai (clic). Autre exemple : qui a vu, hors de Manhattan, un américain chaussé de cuir à l'italienne ? tout le monde est en basket importé ;
... car il existera toujours une frange de la population inadaptée aux conditions de la vie moderne, et qu'à moins de les réduire par tous moyens même légaux, il faudra bien continuer à servir la Morale de l'espèce humaine en s'occupant d'une façon ou d'une autre de tous les laissés-pour-compte de la communauté des hommes. Il y a une religion pour ça.
Justement ! L'autre champ de manœuvre est la guerre déclarée aux narcotrafiquants qui ravagent la société américaine dans des proportions inouïes. Contrairement à nos ministres va-de-la-gueule qui cherchent des yeux la caméra et le micro, la Brute coule les go-fast des cartels avec l'incinération des équipages et montre ensuite la vidéo. Ceux qui ont cru le bloquer en l'assignant devant un quelconque tribunal, fut-il médiatique, ont découvert au petit matin sous leurs fenêtres le plus gros porte-avions du monde armé jusqu'aux dents. C'est donc bien vrai "qu'ils osent tout et c'est bien à ça qu'on les reconnaît !". On s'attend donc à ce qu'il affronte directement l'insistance des cartels sans tenir compte d'aucune frontière.
Il faut dire que le spectacle des trottoirs américains jonchés de morts-vivants complètement déshumanisés par le fentanyl vous soulève le cœur, et que le premier mot qui vient à l'esprit c'est "pas de quartier pour les producteurs". Probablement qu'il les tuera dans les exécutions extrajudiciaires qui vont bien.
Nous mesurons ici le chemin à parcourir pour nous défaire de la DZ Mafia et autres Yoda qui règlent la vie des zones de non-droit. Nous n'avons pas l'équivalent politique en rayon et nous nous en félicitons en plus ! Des fois que nous résoudrions un problème vital, réputé insoluble par les curés de la pensée unique ! Au fait, on n'a plus de nouvelles de l'hypnothérapeute Miller qui se répandait en référence morale sur les antennes du service public. Il nous aurait dit quoi penser de Donald le Dingue et de l'Etat de droit sacré.
On peut, comme le fait avec talent le sénateur de Vichy, Claude Malhuret, dénoncer la brutalité des dérives trumpiennes et la connerie "augmentée" du modèle. On ne peut pas lui dénier d'obtenir des résultats, jugés improbables a priori, et acquis de son labeur propre, même s'il ne lit que des résumés d'une demi-page écrits gros. La brute qui marche laissera à son successeur un paysage politique dévasté mais une société américaine assainie de nombreuses dérives mortifères portées par les nouveaux illuminés qui ne sont à leur manière que des barbares au sens grec, la gauche pour ne pas la citer.
L'état de calamités aggravé de notre pays convoque à son redressement un Homme d'Etat suffisamment gonflé voire féroce pour passer sur le ventre de tous les docteurs de la loi et ligues morales qui autrement le feront trébucher dans une guérilla de tous les instants au motif du pouvoir suprême du Sed Lex. Je pense que les forces de l'ordre sont prêtes à fondre sur le crime organisé et la délinquance open bar qui se rit des rappels à la loi et des sursis. Il ne reste à trouver que le satrape couillu qui osera se salir les idées pour vaincre les malfaisants. Débattre ensuite des voies et moyens nécessaires au grand nettoyage de printemps nous mettrait en mauvaise posture, à la merci des gardiens de la Révolution. Aussi, comme on dit à l'orchestre, restons en la, et vérifions le stock d'Armistol !
Demain, nous commémorerons le succès de nos armes à la Grande Guerre obtenu par le sacrifice de la fine fleur de la nation, comme il en allait dans les guerres napoléoniennes qui tuèrent une génération de géants. Un million quatre cent mille soldats tués en quatre ans et autant d'estropiés manqueront à tout jamais dans la société française qui mettra plus de dix ans à se reconstruire, juste avant le krach mondial de 1929 ! Quand ça veut pas !!! En fait la nation française ne s'en remettra finalement pas, et perdra toutes les guerres s'en suivant. N'oublions jamais que les Allemands capitulèrent chez nous, pas chez eux, et rebelotte en 1945. Un peu de modestie ne nuit pas. Achetez un bleuet de France pour nos invalides de guerre, à défaut trois violettes, c'est la fleur qui convient.
ALSP !
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