23 février 2025

Les Naziques aux portes des cabinets… ministériels

Aux vieux lecteurs que ça intéresse et à ceux qui le deviendront, je signale en préambule un comportement anormal du couple de pies chassées par la tempête des hauteurs du grand frêne me jouxtant (lic). Chaque matin désormais, l'une vient inspecter la canopée, se pose sur les moignons de nids anciens, réfléchit et repart. Il est probable que l'arbre dans lequel elles se sont réfugiées ne leur convient pas, et qu'elles préféreraient revenir à la souche. C'est un comportement que l'on peut souhaiter à tous les réfugiés déçus.

Sinon quoi ? Trump ? Même pas en rêve. La Lincoln décapotable est avancée et Melania refuse d'embarquer. Les orfraies de la bienpensance s'offusquent de gestes déplacés à la Conférence des Conservateurs (CPAC) où furent aperçus le bras tendu "fight, fight, fight !" de Steve Bannon et d'Eduardo Verástegui. C'est méconnaître une vérité historique (s'il en reste) : les Naziques n'ont jamais pris le pouvoir, c'est le peuple qui le leur a donné. Il suffit dès lors de convaincre le peuple, par tous moyens même légaux, disait le Martégal, de vous confier les affaires pour arracher la nation au règne de la chienlit réelle ou ressentie. C'est donc ici que prend sens le combat pour la liberté d'expression, toute expression, afin de former l'opinion. Mais qu'a fait la bienpensance française aux affaires depuis cent ans ? Du bourrage de crânes ! On comprend qu'elle ne supporte pas aujourd'hui la meilleure imitation d'elle-même que propose d'estrade en podium les nouveaux Naziques décomplexés. Il suffisait pour eux de trier le bon grain de la réforme sociale de l'ivraie de ses dérives exterminatrices. Coucou, nous revoilà. Mort de rire !

Même si le jeune président Bardella s'est fait traiter de "gonzesse" par Bannon pour avoir retiré son discours du pupitre après le bras tendu du même, il reste redevable du outing général de son camp, avec ou sans bras. Ce qui peut avoir deux effets antagonistes : le peuple est outré par ce signe honni - en fait, il symbolise la chute libératrice des chaînes entravant la liberté de renaître - et il voue les promoteurs du fachisme-seconde-chance aux gémonies ; soit le discours avec ou sans bras de la droite durcie percole suffisamment le terreau du mécontentement général et les choses se font démocratiquement par la Loi du Nombre. La démocratie auto-immune, quoi ! Et Jordan laisse pousser la petite moustache.

On me demande dans l'oreillette à quoi reconnaît-on les bien-pensants en voirie politique ? très facile : par la désacralisation de la mort. Pour eux et leurs relais d'opinion, le progrès civilisationnel se juge à l'aune de l'appréhension de la mort. Retenir le couperet au-dessus de l'assassin pour ne pas singer Dieu ou par simple humanité ; mais diviser le fœtus de petit d'homme trop grandi pour passer le col après neuf semaines de grossesse ; évaluer les chances des vieillards et les dépêcher ad patres si économiquement cela se justifie. Les Naziques américains et leurs thuriféraires européens promeuvent exactement le contraire. Ils sont en phase avec le pressentiment populaire que la civilisation dévoyée par la Gauche moraleuse nous conduit au chaos. Damned !

🎵🎵🎵
Ist das Tanzen dann vorbei
gewöhnlich Gib’s Keilerei
Und den Bursch’ den das nicht freut
Ja man sagt der hat kein Schneid.
🎵🎵

ALSP !

1 commentaire:

  1. Comme vous le dites : "Damned !" Mais rares sont encore ceux capables de dire ces choses d'évidence. Bravo. JYP

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