02 novembre 2025

Chrysanthèmes de saison

Ôtez-vous d'un doute : les chrysanthèmes-infusion étaient pile à l'heure pour la "fête" des Trépassés, Memento Mori. Bonne tisane ! Sinon quoi, à part la messe de saint Hubert, patron des chasseurs, piqueux, meutes à courre et sonneurs de trompe ?
Le combat de pitres à l'Assemblée nationale qui vaut bien son pesant de nains ! L'exécutif a rendu la main au parlement pour donner un budget à la France, mal lui en prend ; l'hémicycle est perturbé par les arrières-pensées partisanes des parlementaires qui attendent la dissolution annoncée faute d'aboutir. Les députés ont déjà acté leur propre échec. L'antiparlementarisme fait rage au sein de l'institution par l'attitude négative des parlementaires, puisque le législatif est ramené à l'étroitesse de la circonscription électorale. Ils comptent déjà les voix une à une, bureau de vote par bureau de vote. Chaque député mesure ses chances, vote en séance, s'abstient ou déserte selon l'impact qu'il en présume sur ses électeurs locaux. On goûte la petite soupe aigre de la démocrassie de pissotière produite par l'oxydation de la vraie démocratie. On peut dire que la classe politique française a achevé le projet de détournement des députations en prébendes d'ancien régime qu'il faut protéger par moult privilèges et alliances de réseau. Comme La Casta italienne, il va lui falloir rendre des comptes tant les gens sont excédés par leur cirque législatif, leur désintérêt pour la pérennisation de la nation (vilain mot), leur arrogance jubilatoire dans la défausse.

Et le meilleur moment de leur faire endosser leurs responsabilités est celui de les représenter aux suffrages des électeurs par une dissolution de la Chambre Basse, maintenant, et au premier prétexte. Le plus probable est l'échec des partis de l'hémicycle à produire un budget exécutable en 2026. Savoir comment les sondages d'opinions pourraient être convertis en sièges est le must du suspense. Quelle que soit la composition de la nouvelle chambre, j'ai hâte !

Nous aurons établi successivement cinq républiques sur les cendres de la monarchie pour en arriver à donner les clés de dépit au "dictateur romain" de la légende frontiste ! Banqueroute en prime !

Est-il utile d'en faire plus sur l'actualité politique ? On me dit dans l'oreillette que le moment est venu d'éditer mon vœu. Celui d'une refondation du paradigme politique et social. Elle seule est capable de valoriser les derniers atouts français pour retrouver dans le monde le rang qui est le nôtre, celui que naturellement les autres pays nous donnent ou nous consentent si nous sommes sérieux. Il ne peut être question de retrouver la puissance de la vieille thalassocratie impériale - au pantographe de la globalisation le pays est devenu petit, à la limite une attraction touristique - mais de renouer avec l'excellence dans les domaines où nous eûmes jadis une réputation.
Il n'est pas inutile de les recenser rapidement : aéronautique et astronautique, architecture, ferroviaire, biochimie et chimie fine, aciers spéciaux, nucléaire, navale, mode et luxe, agro-alimentaire et gastronomie, œnologie, artisanat d'art, tourisme, normes et droits, sans oublier évidemment "la revue", toujours imitée, jamais égalée ; Marie-Claude Jourdain au Panthéon direct, mais rien ne presse, Chérie.

Pour libérer l'innovation, la créativité et les finances associées qu'elles convoquent à leur déploiement, il est impératif de réduire drastiquement l'empreinte de l'Etat. Celui-ci doit se reconcentrer sur ses responsabilités régaliennes qui ne sont pas du tout assumées aujourd'hui, et que nous rappelons pour les plus jeunes de notre lectorat si divers par les cinq doigts de la main :
Haute justice, Sûreté nationale, Armées, Diplomatie et Trésor.

Les autres domaines doivent être gérés au niveau le plus pertinent par le principe de subsidiarité, sans exclusive de mission ni d'étage. Par exemple, le pays doit organiser son système éducatif dans le cadre d'une décentralisation en cascade dont les effets ne seront jugés que par le succès à chaque niveau de responsabilité ; pareil pour la santé (les fondations privées marchent très bien, j'en sais quelque chose) ; un régime national de pensions sera établi sur la base de la retraite par points, système ingénieux transposable dans tous les cas de figure (clic) ; les circonscriptions administratives désignées (région, département, communauté de communes, municipalités) lèveront l'impôt correspondant à leurs missions par le guichet des Trésoreries Générales. Ainsi ne demandera-t-on plus où va l'argent, et les revendications sociales ou catégorielles seront financées par une augmentation des contributions au prix nécessaire. Les assiettes de cotisations fiscales seront dans le visible (facilement contrôlables), nul ne sera laissé pour compte, tout le monde contribuera, même le clodo immatriculé !

L'Etat central prélèvera les moyens de son fonctionnement par l'impôt universel sur les revenus personnels (plus d'exempts, tu dois cent euros, tu paies 100 euros), par une TVA nationale (raisonnable) égalisant la charge fiscale, et par un impôt modéré sur le bénéfice des sociétés. L'Etat central, ramené à ses missions régaliennes, ne sera pas très gourmand en temps de paix. Restera à régler le sort de deux ou trois millions de fonctionnaires surnuméraires, ce qui fait beaucoup sur une population somme toute peu nombreuse (67 millions). C'est un groupe de travail super-balèze qui devra s'y atteler sans jamais prononcer le nom des Kerguelen.

Mais rien ne sera possible si les budgets considérés ne sont pas refondés de zéro à partir des besoins réels constatés ou exprimés, sans la routine des reconductions, passe-droit, coupe-file. Les Suédois y sont parvenus, les Canadiens aussi. Chez nous l'intoxication à la providence est plus profonde mais il faudra y passer quand même.

Changer le paradigme socio-économique est plus qu'une gageure, un risque, celui d'une insurrection générale. Et le problème est surtout que nous n'avons pas d'homme d'Etat capable de créer la confiance dans les couches sensibles de la population. Le vœu de la Toussaint restera donc un vœu pieux, mais nous aurons fait ce petit article de chaque lundi.


Postscriptum : Gabriel Zucman (2025-2025) est né, a vécu puis est mort dans la même semaine. C'est le lot des moralistes qui n'ont jamais produit aucune valeur ajoutée taxable par leur pays mais qui veulent taxer les autres pour garantir leur sinécure.



ALSP !

26 octobre 2025

De la dynamique des corps

Enfant, j'ai vécu en face d'un garage automobile percé dans le rempart de la ville sous la forme d'un tunnel que mes yeux de jadis trouvait fort sombre et long. Deux frères mécaniciens y réparaient les modèles dépourvus de concessions officielles au chef-lieu du département, et c'est ainsi que j'ai passé des heures à bader des marques aujourd'hui disparues qui faisaient encore la fierté de la France, bien qu'elle ait perdu la guerre que les Américains avaient gagnée pour nous.

Les plus fréquentes étaient les Aigles à gros phares de Chenard Walcker qui reprenaient les codes esthétiques de la Ford V8 d'avant-guerre, les imposantes Panhard Levassor à volant central et moteur américain qui fumait bleu, les Hotchkiss Anjou toujours noires à boîte électrique, les Salmson S4 aux ailes joufflues avec un moteur bizarre construit en double culasse. Je suis monté une fois dans une Talbot Lago Baby deux-portes à tomber par terre, avec le siège si bas que je ne voyais pas le long capot. Les vitesses se présélectionnaient et on les engageait à la pédale, m'avaient-ils expliqué. D'après les deux frères, dont j'ai perdu le nom hélas, le critère de qualité d'une automobile était de pouvoir se conduire à cent à l'heure avec une seule main en haut du volant.
Sinon la ville était inondée (déjà) de Renault KZ, Primaquatre, Vivaquatre, Juvaquatre et Frégate, Vedette et Aronde Simca, Rosalie Citroën (à moteur flottant) et Traction avant, de Peugeot 201, 202, 402 et 203, et une petite six-cylindres Rosengart (LR64), celle de mon père. Mais les jours de foire, il y avait encore beaucoup d'attelages à chevaux qui venaient des alentours. Et puis c'est tout ! Le grand Legrand de Souyri venait à pied se fournir au magasin et repartait de même, chargé comme une mule pour deux heures.

Quand on parlait "voiture" à table, les marques à rêver étaient toujours Hispano, Delage, Bugatti, Delahaye, Voisin et finalement Rolls, mais on n'en voyait jamais. Le Plan Pons de réindustrialisation (clic) allait les détruire (pour celles qui avaient survécu à la grande crise et à la guerre) en dirigeant les ressources métallurgiques vers les modèles populaires et le charroi. Le marché de masse ne leur correspondait plus. Toutes les tentatives ultérieures de remonter en gamme échoueront, que ce soit Facel Vega, SM, Monica, Venturi. En fait, la France avait perdu ses motoristes et cette pénurie est irrémédiable.
Faute de moteur moderne en développement, la DS Citroën sortira avec le vieux tourne-broche de la Traction avant. Peugeot montera des arbres à cames latéraux sur ses modèles jusqu'à la 505. Citroën voudra économiser un nouveau moteur pour sa SM hyper-technologique en prenant le moteur en cristal de roche chez Maserati qu'ils venaient de racheter à la famille Orsi ; ce moteur fragile coulera la réputation d'une voiture extraordinaire. Peugeot et Renault-Volvo créeront de toute pièce un V8, raccourci en V6 par le choc pétrolier (le PRV), qui manquait de couple sous carburateurs et buvait en litres son chiffre en chevaux fiscaux. Il faudra attendre 1997 pour voir arriver sous les capots français un vrai moteur V6 doubles arbres et 24 soupapes avec le couple qui va bien et une consommation maîtrisée, mais ça ne pouvait pas être parfait - le chat noir était toujours là ; primant le coût, cet excellent moteur ESL Renault-Peugeot fut monté en position transversale compliquant et renchérissant son entretien. En long, ce moteur écrasait la concurrence. Puis viendra le downsizing général, qui risque bien de tuer nos marques si les actions collectives aboutissent en justice contre ces moteurs de mobylette martyrisés par des turbocompresseurs aux frais du client.

Il y a enfin un défaut d'image incompréhensible quand on connaît la qualité des châssis français et leur toucher de route inégalé. Il faut gagner des courses comme au début du XXè siècle pour nourrir la notoriété, la recette n'a pas changé, et pour ce faire, il y faut des moteurs. Les passionnés ont disparu des états-majors, ne restent que les cost-killers et les directeurs financiers omnibulés par le cours de bourse. Prenons l'exemple de la 407 (clic) :
Sur un châssis de piste avec doubles triangles avant à pivot découplé, ils ont monté sous un long capot très flatteur pour le loup de Tex Avery, un transversal (?!) et comme moteur de milieu de gamme (donc le plus vendu) un 2L poussif, peu en rapport avec le poids élevé du véhicule. La Grande Armée renverra ceux qui s'en plaindront au nouveau V6 plus cher. Les clowns de Top Gear feront une émission spéciale sur ce modèle raté avant même de savoir qu'il était en plus très copain avec le chef d'atelier de la concession de secteur. Ne parlons pas du coupé maison dérivé en plus moche, avec des louvers factices d'aération des freins. Fallait oser !

Mais pourquoi je vous bassine avec la dynamique mécanique des corps ? Parce que leur production est emblématique de la position d'un pays dans l'économie du monde. Nous fûmes avec nos trois cousins anglais, allemands et italiens à la naissance de l'automobile et de son amélioration continue. Jusque dans les années 50, tout ce qui se montait sur une voiture n'importe où dans le monde, Etats-Unis compris, provenait d'un concept développé par la bande des quatre. L'envolée phénoménale de l'industrie américaine hyper-rationnalisée de l'entre-deux-guerres ne changea pas cette hégémonie de l'ingénierie européenne pas plus qu'elle n'entama les volumes de production du vieux continent... jusqu'à ce que la pollution s'en mêle.

Le cycle de combustion à quatre temps c'est Beau de Rochas ; la batterie au plomb, Gaston Planté ; le carburateur, Fernand Forest ; le moteur V8, De Dion Bouton ; les pneumatiques gonflés, les frères Michelin ; le moteur à quatre temps de Rochas, Gottlieb Daimler ; les roues motrices directrices, Georges Latil ; la boîte à train épicycloïdal à présélection (qui sera développée par le major Wilson pour les gros couples), Marcel Viratelle ; la boite de vitesses à prise directe, Louis Renault (inventeur du char FT); la transmission automatique, Gaston Fleischel ; le moteur surcompressé, Rudolf Diesel ; le refroidissement par air, Alexis de Bischop ; le refroidissement par eau, Samuel Brown etc. etc. les Américains surent copier (et voler), comme les Japonais bien plus tard.

Après avoir tenté de guérir le moteur thermique de ses effluves par maints subterfuges comme le GPL et l'éthanol, il a fallu se décider à revenir à la traction électrique (salut, Jénatzy !). Après moult précautions prises en vertu du principe constitutionnel de précaution, par aussi l'appréhension atavique des élites européennes de la prise de risque et par le défaut de surplomb qui nous aurait révélé que l'affaire commençait par les terres rares, le lithium, les batteries embarquées, et surtout faute d'avoir distrait suffisamment de milliards pour financer cette grande reconversion, nous sommes sortis de notre champ d'expertise. Pendant ce temps, la jeune industrie automobile chinoise y est allée de bon cœur, à fond !
Notre marché est aujourd'hui pris d'assaut par les marques électriques chinoises qui, au prix d'une concurrence féroce sur leur marché domestique, proposent des modèles d'avant-garde, attractifs et parfaitement au point. Ce qui était impensable il y a cinq ans, quand on les défiait de passer les tests européens, s'avère imparable. Le tsunami, si redouté à l'époque de l'invasion japonaise d'autos mieux construites que les nôtres, déferle maintenant depuis la Chine populaire.

Que cela signifie-t-il ? Non pas que nous sommes largués, mais que nous sommes à la traîne, handicapés pour tout changement de bord par la frilosité de l'industrie trop encline à l'assistance publique, par la politique des compromis et du juste retour électoral. Et plus généralement parce que notre pays est sous-capitalisé : à force de pointer du doigt le succès et les signes extérieurs de ce succès, le succès est parti se faire admirer loin des envieux et des égalitaristes de la gauche improductive. Il y a de belles réussites françaises à l'étranger ; on ne les cite pas, ce serait du "french bashing" et de toute façon elles restent discrètes - chat échaudé !
A l'inverse, il y a aussi de belles réussites chez nous de firmes étrangères qui nous suggèrent que tout n'est pas fichu si nous voulons nous y mettre pour de vrai, sans attendre l'Etat impotent et jaloux, débroussailler la jungle des contraintes et stigmatiser l'ingérence de la technocratie castratrice. Il n'est pas innocent de constater que la première usine automobile française en termes d'unités tombées des chaînes est l'usine Toyota de Onnaing (Valenciennes). Elle a déjà vingt-cinq ans et a produit cinq millions de Yaris prisées des consommateurs. Ne faisons pas la liste des usines fermées ou reconverties qui accompagne le repli de notre industrie générale. Pour assembler quoi que ce soit ici, nous faisons fabriquer... ailleurs, en bénéficiant heureusement du marché commun.
Et nous ne parlerons pas des associations écologistes qui au moindre projet de chantier industriel ameutent contre lui ses voisins et au-delà, contre ses "nuisances" diverses et variées, si les mêmes qui pétitionnent pour des sous ne refusent pas l'emploi forcément dégradant !

Notre atout fondamental est que nous, Européens, savons encore tout faire et que notre créativité est intacte. Notre aéronautique le prouve, nos fusées Ariane, nos sous-marins à propulsion nucléaire aussi. C'est la liberté d'innovation qui pêche et la pusillanimité des banquiers qui freine les bonnes idées qui partent. S'y ajoute le lest de l'Etat normatif qui ne comprend pas qu'on puisse un jour vouloir se passer de lui. Même mort, il nous fera ch... Parlez librement avec un énarque, un X-Mines ou Pont, même avec un petit techno de SciencesPo, ils vous expliqueront tout ce qu'ils peuvent faire ou ne pas faire pour vous, sans jamais douter une minute que vous ayez recherché leur concours. A la question de savoir comment faire sans eux, ils resteront cois, au seuil de l'angoisse existentielle.

Sans verser dans le libertarianisme de l'Ecole de Vienne (même s'il faut avoir lu ces gens), on peut questionner l'action de l'Etat dans le domaine économique sur les cent dernières années. Le game-changer ce n'est jamais lui ! Si la noblesse républicaine avait l'étincelle de se replier sur le domaine régalien en s'appliquant à y être irréprochable, et si elle abandonnait l'économie aux forces de production, je crois qu'à l'issue d'une cure de désintoxication sociale, nous nous porterions mieux... et serions même capables bientôt de commencer à rembourser la dette honteuse que l'Etat invasif a mis sur la tête des générations montantes pour financer le hamac social et l'armée mexicaine de la fonction publique, celle qui s'est fait voler les bijoux de la couronne.

L'automobile fut la seule vraie victoire de l'Anarchie avec un grand "A". Quand elle aura disparue, pour des tas de bonnes et mauvaises raisons, on s'apercevra de la liberté inouïe qu'elle a apportée à l'époque moderne ; liberté anti-citoyenne pour la bien-pensance de gauche qui veut de toujours et plus encore demain transporter les gens dans un système collectif à sa merci. Dans le roman 1984 de George Orwell il n'y a pas d'automobiles. Peut-on finir sur un vœu ?
On me dit non dans l'oreillette. Ce sera pour une prochaine fois.

Roulez bolides !

ALSP !

19 octobre 2025

L'Etat répare votre grille-pain !

Votre lave-vaisselle, le four à micro-ondes, l'aspirateur balai et son compère le traîneau, jusqu'à votre pétain de télé ! Peuple assisté du berceau à la tombe, dénervé ! No comment ?

Des nations fières ont repris sur leurs armes des animaux dominants et impériaux, lions, léopards, ours, loups, parfois bruyants comme le coq ou grands saigneurs comme l'hermine. La nation française va adopter le lemming. C'est assez bête un lemming, même s'il ne saute pas de la falaise comme Walt Disney voulait nous le faire croire. Mais un animal bête nous va bien. Quand on est stupide sur le régime général de pensions déficitaire et sur l'inondation des subventions publiques jusqu'à déporter la banqueroute au débit de nos enfants, on ne peut être intelligent sur le reste.
Mieux, au concours du peuple le plus con de la terre, nous avons des chances accrues inversement proportionnelles au classement Pisa et à l'âge de départ à la retraite. Les agences de notation ne s'y trompent pas qui dégradent lentement le crédit de l'Etat francais, lentement pour ne pas créer une vague scélérate sur le marché des bons. Que disent dans le confinement de leur bureau calfeutré les Credit Managers à leurs clients ? Peut-être que les faux-semblants de la banqueroute à la grecque se mettent en place, derrière la BCE pour commencer, puis derrière le FMI, juste de quoi suggérer qu'il y a mieux à faire que la dette française comme souci.

Avez-vous lu la réaction du ministre des Finances ? C'est ici. Il porte un jugement moral sur la "lucidité", le "sérieux" à trouver, la "responsabilité" questionnée. Alors que nous avons deux millions d'allocataires non cotisés dans les comptes et un Etat millefeuille qui retient la crème de la dépense publique. Le vrai foutage de gueule est de mettre sur les tables du parlement un budget primaire en déficit avant service de la dette. Une dette contractée pour payer fonctionnaires et pensions chaque mois et non pour investir ; parfaite définition du tonneau de Danaïdes. L'Italie a un budget primaire en excédent : ils sont fous ces Romains !

La réponse devrait être de couper dans les prestations sociales exagérées, les subventions, les agences, commissariats, autorités, fromages népotiques, et supprimer la gabegie des redondances administratives jusqu'à équilibrer le budget primaire. Mais à 30% de pertes, c'est les abysses (le 5%Pib est une commodité de communication pour ne pas faire entrer le vrai chiffre dans le cerveau des gens). Pour juguler ça, il en faut dans le pantalon afin d'affronter et de vaincre l'insurrection attisée par les partis de la dépense à outrance à compte d'autrui.

L'autre moment fort de la période, c'est à mon avis le renouvellement pour six ans du partenariat entre la Maison Chanel et le Centre Scientifique de Monaco pour soutenir la recherche fondamentale et appliquée aux coraux rouges. L'intelligence artificielle gratuite nous dit que « ce programme, lancé en 2019, a permis des avancées significatives, notamment la naissance de deux cent cinquante nouvelles colonies de corail rouge dans les eaux monégasques en octobre 2024, marquant une étape clé dans les efforts de restauration écologique. Le partenariat CSM-Chanel, initialement prévu pour six ans, a été prolongé jusqu'en 2031, renforçant l'engagement commun pour la protection de cette espèce emblématique menacée par la surpêche, la pollution et le changement climatique. Les recherches se concentrent sur la biologie, la croissance (2 à 8 mm par an) et la reproduction du corallium rubrum, notamment grâce à des expériences en grottes artificielles à 30-40 mètres de profondeur, qui ont révélé des mécanismes inédits comme la fécondation à distance de plus de 15 mètres. En 2024, le corail rouge a été au cœur des discussions scientifiques lors du 43e Congrès de la CIESM, où les résultats du programme ont été présentés ».

Les sociétés à forte réputation comme la SAS Chanel des frères Wertheimer, doivent distraire une part significative de leur résultat net pour le mécénat des causes dans le vent. La Maison Chanel subventionne des musées par son Culture Fund et la Prince's Fundation du roi Charles III d'Angleterre. Il est bienvenu qu'elle s'intéresse aux coraux rouges emblématiques de la joaillerie méditerranéenne. C'est aussi une sorte de legs de Karl Lagerfeld (†2019) qui fut toujours proche de la famille Grimaldi. Ceci étant acté, il nous faut conclure.

En beauté ! Par le tunnel de Béring. Si les soixante-dix milles nautiques de foration ne posent pas de problème insurmontable - c'est le tunnelier qui travaille - les voies d'approche comme la (sur)vie du chantier de surface en convoquent pas mal à cette latitude. Le promoteur russe table sur huit milliards de dollars, je crois qu'il les enfume. Mais d'autres projets s'en trouveront encouragés comme le tunnel de Gibraltar qui désenclaverait définitivement le Maroc.
Le projet vient à point pour réchauffer les relations russo-américaines, il est grandiose, à la mesure de l'ego de Donald le Dingue, mais il ne lui reste que trois ans et ce sera trop court pour couper le ruban dans le blizzard alaskaien.
Plus par ici !

Il y avait aussi quelques millions d'Américains dans les manifestations "NoKings", le tournez-manège des tomahawks - un coup je te vois, un coup je te vois pas - l'insulte de Budapest, la cagade malgache de Macron et la purge dans les états-majors chinois, le casse du Louvre, sans oublier l'incarcération très médiatisée d'un innocent pour association de malfaiteurs en lien avec la riche et défunte Jamahiriya libyenne. Hannibal Kadhafi va être libéré à Beyrouth, il sait.

ALSP !