Avant de passer aux choses sérieuses, il faut céder le pas à celles qui sont très sérieuses. J'ai cueilli trois roses roses qui mouraient dans mon jardin d'hiver et les ai mises dans un petit vase d'eau tiède près de la cheminée. Elles se sont ouvertes dès le soir. La première a survécu cinq jours, la deuxième sept, la troisième neuf qui a atteint le solstice.
L'autre bonne nouvelle de saison est que les mésanges sont revenues dans le jardin de derrière. Un voisin m'a avoué les nourrir de cacahuètes dont elles raffolent (il faut les briser au mixeur). J'en parlerai à mon député dès la censure du cabinet Bayrou qui ne saurait se faire attendre bien longtemps. De Pau à Matignon, la marche est un peu haute, surtout pour un dinosaure palois, cacique rural de division 2, à moins d'être Henri IV bien sûr. Il en est très loin ! Il faut mettre des cacahuètes dans les ministères.
Le cabinet Bayrou donc, n'en finit plus d'arriver, il faut s'atteler aux derniers "réglages" même si ça pue les combines de souk. Le résultat est-il à la hauteur ? On ne le saura pas avant l'heure du marbre. Sept ou huit ministres d'une certaine épaisseur sur la passerelle du Titanic et le reste ramassé derrière une douzaine de secrétaires d'Etat. Pas plus !
Par exemple, a-t-on besoin encore d'un ministère de la culture ? Les subventions patrimoniales aux ballets, orchestres, théâtres et musées ressortissant du domaine de l'Etat peuvent être versées par Bercy avec juste un bureau de contrôle (3 personnes). Ça ferait une palanquée de neveux à radier des comptes publics. France Travail direct -->
On risque quand même la pagnolade béarnaise aussi collante que la sauce éponyme.
Sinon, quoi ?
M. Macron est allé se faire engueuler à Mayotte parce qu'il ne les avait pas protégés de l'ouragan centennal. Sans diminuer l'état de catastrophe naturelle exceptionnelle qu'affrontent les habitants du petit archipel, il a eu raison de leur dire qu'ils avaient du pot d'être en France. Le drame n'aurait pu être évité - sauf si bien sûr M. Mélenchon avait été à l'Elysée - mais la retenue très humaniste à bloquer l'immigration sauvage a compliqué au maximum la gestion de la crise. De la collection de toute la misère du monde, nous avons déjà parlé. Le réveillon anticipé de Noël à Djibouti au 5è RiaOM dut être plus sympa.
ALSP !
Steppique Hebdo
Chaque lundi matin
22 décembre 2024
15 décembre 2024
Mayotte !
Après l'ouragan Chido, on "attend" un bon millier de morts à Mayotte, aux dires du préfet. La tôle ondulée qui vole à deux cents kilomètres/heure est une faux qui ne pardonne pas. Pauvres gens, exposés aux éléments par la pusillanimité des autorités de l'île et métropolitaines aussi. On a laissé se constituer des favellas en zone océanique tropicale ; cela ne pouvait que mal finir ; au moins ont-ils évité la coulée de boue. Il faut voir les photos de situation des bidonvilles pour comprendre la précarité des installations. Cent mille personnes y vivent, disent les journaux.
Venons-en au fond à défaut de ne pouvoir faire plus, sinon bien sûr de virer de l'argent sur le site (clic) soit par chèque à la Fondation de France – Solidarité Mayotte - 60509 Chantilly Cedex. Méfiez-vous quand même des imitations. L'autre intervenant sûr, c'est la Croix Rouge.
Le fond : extraire une île de l'archipel des Comores sans pouvoir la déplacer fut une des riches idées du président Jacques Chirac, chaudement soutenu entre autres par feu Pierre Pujo, directeur du journal l'Action française 2000 aujourd'hui disparu ; les "autres" étaient les commerçants français de l'île qui ne se voyaient pas prospérer sous la férule islamique du nouveau gouvernement de l'ancienne colonie. Certes, l'île fut vendue au roi Louis-Philippe par son sultan en échange d'une rente, à ce que nous dit l'histoire de Mayotte, mais était-il sage au moment de la décolonisation d'acter une différence de développement de plus en plus criante entre l'île du sud et les autres îles de l'archipel ? L'appel d'air ne pouvait que grandir jusqu'à atteindre la côte africaine du canal de Mozambique. Mayotte et ses allocations, on y vient de partout.
Sans argent, comme nous le savons maintenant, le défi migratoire est irrémédiable parce qu'il passerait par un accompagnement soutenu du développement de la République indépendante des Comores afin de réduire l'écart des niveaux de vie, du moins en faire en quelque sorte la promesse afin que les candidats à l'émigration patientent en attendant mieux. C'est impossible sans capitaux lourds. M. Chirac nous a mis dans la merde ! Et les agents de l'Etat de se rengorger de formules à la con comme le droit du sang pour masquer leur propre impéritie ! Que faire ? Rien moins que d'accueillir les Comoriens en métropole pour soulager Mayotte, en pleine rediscussion de la loi immigration (gag !). Au pire, larguer l'île comme sauraient le faire les Anglais. mais ce n'est pas dans notre ADN que de jeter à la misère des gens que nous avons conquis. Sinon nous aurions largué nos îles caraïbes qui nous coûtent un bras et d'autres confettis comme Wallis et Futuna. Reste la prière !
ALSP !
Venons-en au fond à défaut de ne pouvoir faire plus, sinon bien sûr de virer de l'argent sur le site (clic) soit par chèque à la Fondation de France – Solidarité Mayotte - 60509 Chantilly Cedex. Méfiez-vous quand même des imitations. L'autre intervenant sûr, c'est la Croix Rouge.
Le fond : extraire une île de l'archipel des Comores sans pouvoir la déplacer fut une des riches idées du président Jacques Chirac, chaudement soutenu entre autres par feu Pierre Pujo, directeur du journal l'Action française 2000 aujourd'hui disparu ; les "autres" étaient les commerçants français de l'île qui ne se voyaient pas prospérer sous la férule islamique du nouveau gouvernement de l'ancienne colonie. Certes, l'île fut vendue au roi Louis-Philippe par son sultan en échange d'une rente, à ce que nous dit l'histoire de Mayotte, mais était-il sage au moment de la décolonisation d'acter une différence de développement de plus en plus criante entre l'île du sud et les autres îles de l'archipel ? L'appel d'air ne pouvait que grandir jusqu'à atteindre la côte africaine du canal de Mozambique. Mayotte et ses allocations, on y vient de partout.
Sans argent, comme nous le savons maintenant, le défi migratoire est irrémédiable parce qu'il passerait par un accompagnement soutenu du développement de la République indépendante des Comores afin de réduire l'écart des niveaux de vie, du moins en faire en quelque sorte la promesse afin que les candidats à l'émigration patientent en attendant mieux. C'est impossible sans capitaux lourds. M. Chirac nous a mis dans la merde ! Et les agents de l'Etat de se rengorger de formules à la con comme le droit du sang pour masquer leur propre impéritie ! Que faire ? Rien moins que d'accueillir les Comoriens en métropole pour soulager Mayotte, en pleine rediscussion de la loi immigration (gag !). Au pire, larguer l'île comme sauraient le faire les Anglais. mais ce n'est pas dans notre ADN que de jeter à la misère des gens que nous avons conquis. Sinon nous aurions largué nos îles caraïbes qui nous coûtent un bras et d'autres confettis comme Wallis et Futuna. Reste la prière !
ALSP !
08 décembre 2024
La chute de l'Occuliste
Tout avait bien commencé (temps de lecture : 4min 46sec). Seul chef d'Etat occidental présent, le président Chirac était allé aux funérailles d'Hafez le Sanglant, et par après M. Sarkozy invitait le couple syrien à Paris jusque dans la tribune officielle du 14-Juillet. Bachar et Asma furent un moment la coqueluche des revues en papier glacé. Un journaliste de Time Magazine alla jusqu'à Damas parler de l'avenir avec le jeune président. Sur les coups de midi, Al-Assad lui demanda s'il avait faim. Ils descendirent au garage et prenant le volant d'une voiture qu'il avait fait avancer, le Syrien partit pour une auberge de montagne où il avait ses habitudes. L'Américain n'en revenait pas.
Les rumeurs de réforme entretenues par la presse suscitèrent l'impatience de plusieurs communautés qui voulaient secouer le joug pesant de la minorité alaouite, et la chute piteuse de Ben Ali en 2011 à Tunis et celle de Moubarak au Caire mirent à feu la mèche de la contestation à Deraa, ville martyre du précédent pouvoir et ville natale du chef des rebelles d'aujourd'hui. Laissant quand même sévir ses services de sécurité, Bachar al-Assad fit savoir qu'il allait étudier les revendications. Et la période d'ouverture s'arrêta là. Le clan Assad exigea du président qu'il jugeait timoré une répression brutale, seule réponse qui avait marché dans le passé. Les chars entrèrent dans Deraa, puis la guerre civile se propagea comme une traînée de poudre par tout le pays, y attirant l'Etat islamique en Syrie et au Levant, baassistes réarmés sur des stocks américains mal protégés en Irak. Tout le monde sait la suite.
Un demi-million de morts plus tard, le tyran est chassé par une sorte d'opération spéciale menée tambour battant, et épaulée intelligemment par plusieurs acteurs résidents dont certains se détestent (moudjahidines d'al-Qaïda, Kurdes syriens, Druzes, Turkmènes, Sunnites intégristes et soufis) et importés (Turquie, Kurdes turcs et USA). A noter qu'il n'y a pas de milice chrétienne en Syrie, préfigurant les "malgré-nous" de l'Alsace de jadis. Douze jours ! La dictature assadiste, rongée par les termites de la corruption, s'est écroulée presque sans fracas. Impuissants, l'Iran et la Russie y perdent gros en termes de stratégie. Le corridor chiite de Qom à Tyr est coupé, et la base d'appui russe en Méditerranée orientale est désactivée.
Au revers stratégique pour le Kremlin s'ajoute l'humiliation de devoir quémander le passage dans l'espace aérien turc pour rallier les bases aériennes russes de la Mer noire. Sans doute fallait-il marquer plus de considération au sultan de la Porte qui y est très sensible. Ne parlons pas du prestige russe brandi chaque jour auprès des foules africaines chauffées à blanc et des juntes protégées "à la vie, à la mort". Elles peuvent ne pas avoir compris que les rambos les lâcheront au premier signe de danger. Ils ne sont là que pour la solde et l'éloignement du théâtre ukrainien. Mais il est un cercle plus sévèrement désavoué par la chute du président-occuliste, c'est celui des parlementaires français pour qui Bachar Al-Assad était le protecteur des chrétiens d'Orient et le rempart contre le terrorisme. Je ne les citerai pas. Ils peuvent offrir aujourd'hui au proscrit l'hospitalité puisqu'il n'a pas encore de mandat d'amener à ses basques. Finalement les Assad ont choisi Moscou et pas Maisons-Laffitte. Quelle idée, en décembre qui pis est !
ALSP !
Les rumeurs de réforme entretenues par la presse suscitèrent l'impatience de plusieurs communautés qui voulaient secouer le joug pesant de la minorité alaouite, et la chute piteuse de Ben Ali en 2011 à Tunis et celle de Moubarak au Caire mirent à feu la mèche de la contestation à Deraa, ville martyre du précédent pouvoir et ville natale du chef des rebelles d'aujourd'hui. Laissant quand même sévir ses services de sécurité, Bachar al-Assad fit savoir qu'il allait étudier les revendications. Et la période d'ouverture s'arrêta là. Le clan Assad exigea du président qu'il jugeait timoré une répression brutale, seule réponse qui avait marché dans le passé. Les chars entrèrent dans Deraa, puis la guerre civile se propagea comme une traînée de poudre par tout le pays, y attirant l'Etat islamique en Syrie et au Levant, baassistes réarmés sur des stocks américains mal protégés en Irak. Tout le monde sait la suite.
Un demi-million de morts plus tard, le tyran est chassé par une sorte d'opération spéciale menée tambour battant, et épaulée intelligemment par plusieurs acteurs résidents dont certains se détestent (moudjahidines d'al-Qaïda, Kurdes syriens, Druzes, Turkmènes, Sunnites intégristes et soufis) et importés (Turquie, Kurdes turcs et USA). A noter qu'il n'y a pas de milice chrétienne en Syrie, préfigurant les "malgré-nous" de l'Alsace de jadis. Douze jours ! La dictature assadiste, rongée par les termites de la corruption, s'est écroulée presque sans fracas. Impuissants, l'Iran et la Russie y perdent gros en termes de stratégie. Le corridor chiite de Qom à Tyr est coupé, et la base d'appui russe en Méditerranée orientale est désactivée.
Au revers stratégique pour le Kremlin s'ajoute l'humiliation de devoir quémander le passage dans l'espace aérien turc pour rallier les bases aériennes russes de la Mer noire. Sans doute fallait-il marquer plus de considération au sultan de la Porte qui y est très sensible. Ne parlons pas du prestige russe brandi chaque jour auprès des foules africaines chauffées à blanc et des juntes protégées "à la vie, à la mort". Elles peuvent ne pas avoir compris que les rambos les lâcheront au premier signe de danger. Ils ne sont là que pour la solde et l'éloignement du théâtre ukrainien. Mais il est un cercle plus sévèrement désavoué par la chute du président-occuliste, c'est celui des parlementaires français pour qui Bachar Al-Assad était le protecteur des chrétiens d'Orient et le rempart contre le terrorisme. Je ne les citerai pas. Ils peuvent offrir aujourd'hui au proscrit l'hospitalité puisqu'il n'a pas encore de mandat d'amener à ses basques. Finalement les Assad ont choisi Moscou et pas Maisons-Laffitte. Quelle idée, en décembre qui pis est !
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