28 décembre 2025

Au gui l'An neuf !

L'année 2026 sera adossée à la guerre d'Ukraine. Deux ans avant sa mort, Anna Politkovskaïa se savait au menu de l'ogre après avoir écrit La Russie selon Poutine (Buchet Chastel, Paris 2005). Elle y annonçait l'ouverture des portes de l'enfer. Personne ne la crut et chacun versa sa larme plus tard. Vingt ans après, il est des "dirigeants" demandeurs de dialogue avec le petit tchékiste, parce qu'il a la bombe et que ça fera la photo qui va bien sur les réseaux sociaux. Je ne trouve plus les mots.

« En Russie, il y a déjà eu des dirigeants avec une vision du monde semblable. Ce qui a conduit à des situations tragiques. A des bains de sang. Aux guerres civiles. Je ne veux rien de tout cela. C’est pour cette raison que j’ai pris en grippe ce tchékiste soviétique typique qui s’avance en foulant les tapis rouges du Kremlin vers le trône de la Russie. Il m’est impossible d’accepter que l’hiver politique s’attarde de nouveau en Russie pour plusieurs décennies. Je voudrais vivre encore un peu. Je désire vivement que nos enfants soient libres. Et que naissent nos petits-enfants libres eux aussi. Par conséquent, je désire vivement que le dégel arrive au plus vite. Mais nous seuls, et personne d’autre, pouvons faire monter la température de l’hiver russe au-dessus de zéro. Attendre que le dégel vienne du Kremlin, comme cela s’est produit sous Gorbatchev, est aujourd’hui stupide et irréaliste.» (source Le Monde)


Ce n'est pas tant la paix qu'il faut souhaiter pour la nouvelle année que la défaite militaire de la Russie, vaincue à l'Arrière qui finalement n'aura pas tenu. Crève Poutine ! sera le leitmotiv de 2026. Et que le suivent en enfer les capitulards français qui souhaitaient sa victoire. Ils ne manqueront à personne. Quant à la diplomatie de boulevard à l'enseigne des deux ânes, comment dire ? la crise russe est sa pierre de touche ; par notre refus à l'obstacle des fonds souverains russes, elle nous aura coûté ce qui nous restait de prestige. Ça c'est fait !

2026 sera l'année de tous les dangers en France pour au moins une raison, c'est la dernière d'un mandat présidentiel de dix ans parcouru par un élu qui n'a su quoi en faire. La dixième année sera-t-elle celle de sa révélation ou celle de la liquidation d'un emploi qui l'a tellement déçu ? Ils osent tout, vous le saviez ? Mais la vraie question n'est-elle pas de deviner si la France se relèvera des crimes et méfaits d'une présidence adulescente. Si ce fut toujours le cas dans le passé, ce passé n'augure rien pour l'avenir d'une situation inédite dans notre histoire. Nous avons longuement dénoncé l'état calamiteux de l'Etat français pour ne pas y revenir en fin d'année ; il n'a jamais touché si bas le fond ! Un conseil à ceux qui peuvent le mettre en pratique : libérez-vous des effets interventionnistes de l'Etat quotidien pour surmonter ses dérèglements ultimes et ceux de la purge financière qui les suivra. En un mot simple : "Tenez-vous loin du FMI !". Ceux qui sont dans la tenaille, les plus nombreux… resteront dans la tenaille.

La roue du désordre politique prendra des tours au soir du 12 février si la Cour d'Appel confirme la condamnation de Marine Le Pen pour pillage des fonds européens. Elle ne ralentira pas jusqu'aux municipales du mois de mars - front républicain à l'essai - qui seront une répétition de l'élection présidentielle d'avril-mai 2027. L'année 2026 sera donc celle de la démagogie la plus exacerbée, où les politiciens influents chercheront à transformer le peuple en foule pour surfer sur ses émotions. Nous atteindrons le niveau moral le plus bas de la démocratie représentative. A cette heure, ne se déclare aucun candidat sérieux en capacité d'affronter le moloch républicain. Les gens sérieux ont démissionné de toute ambition politique, ça tache ! Je parle de ceux qui maîtrisent les équations quantiques et conçoivent nos avions, nos fusées, nos bateaux, nos centrales… Ne restent que les bateleurs de la Fatigue démocratique, les munichois de la réforme. Mon député est le pur produit de cette supercherie qui vise à éduquer le peuple pour n'avoir pas à l'écouter. Alors s'ouvrira la porte aux idées courtes, aux solutions faciles, à la doctrine sans doctrine sauf la haine d'autrui de loin, aux promesses infinançables, aux dénonciations répétées à l'envi jusqu'aux ratonnades. Beau pays que sera celui de la révolte des "enfants gâtés", et pourtant :

Nous sommes encore dans le Top-5 mondial pour certaines productions dans l'aéronautique, l'astronautique, la navale, les moteurs nucléaires, l'optique, les locomotives, et inégalés dans le luxe pur, le patrimoine culturel et la gastronomie. Nous avons dévissés partout ailleurs même si nous présentons de beaux restes, comme dans l'architecture, le tourisme éduqué ou l'artisanat d'art. Gouvernés par le bon sens et retrouvant le goût du travail, nous pourrions remonter en deux générations, mais le virus de l'envie, le cancer des privilèges et la revendication de droits infondés nous plombent irrémédiablement. Fasse le Ciel que je n'aie rien compris.

Parle d’un país mòrt que ne sap pas si viu d’enguera.
D’un país mòrt dins sas romecs ;
Dins la rulha de sas levadas,
D’un país que s’oblida se-mesme.
[ Marcèla Delpastre (1925-1998) ]



En attendant, meilleure année pour tous, forçons-nous à y croire.

ALSP !

21 décembre 2025

Joyeux Noël !

Hier dimanche à Paris, le solstice d'hiver est passé à 15 heures. Nos lointains ancêtres n'étaient pas si précis mais leurs druides fêtaient la fin de la chute du jour à la même époque. Yule au nord, Sol Invictus au sud, Noël plus tard. La crèche avec l'ange du petit tronc qui salue de la tête quand on met la pièce, la messe expédiée, les pieds gelés, le Montbazillac du foie gras, du Pommard par après pour la dinde, et la bûche obligatoire avec un Crémant de Loire demi-sec. Bon Nadal, Joyeux Noël, que revienne Jésus l'an prochain !
Le monde est cul par dessus tête à douter qu'il s'en occupe vraiment, mais bon, c'est une convention qui ne souffre pas le blasphème ! Le petit Jésus c'est aussi la promesse d'une continuation de l'espèce.

Justement pas ! Les climatologues désintéressés, c'est à dire ceux qui n'émargent pas au payroll d'un lobby fossile, doutent fort que les conditions d'existence promises par le réchauffement planétaire nous permettent de franchir la fin du siècle par le chaos biblique que déclenchera la torridité de la zone intertropicale. A peine de mourir desséchées sur place, les populations sortiront de la zone vers les zones encore tempérées, par un accord global ou par la guerre ouverte et sans frein. Combien sont-ils ? 65% de la population mondiale, pas plus !

D'ici là fin du siècle, tous les pays industrialisés possèderont la bombe atomique, seule défense crédible contre la voracité des empires prédateurs. Imaginons un ou deux milliards de carbonisés tentant de s'établir en Sibérie devenue tempérée à la pointe de leurs fusées, et voyons comment réagira le Nouveau Katanga, comme on appellera la Russie de demain. La Ruée vers la neige déclenchera l'Armagueddon. Fin de la civilisation humaine, et les rongeurs qui nous succèderont seront bleus comme à Tchernobyl. La Sixième Extinction sera achevée.

Ce qu'en pense un vieux blogueur cacochyme hors d'âge n'a pas de réel intérêt. Mais des gens très puissants y pensent, eux, qui vont vouloir plier le monde à leur volonté pour survivre en attendant sans doute l'exode interstellaire. Ils ne s'en cachent pas vraiment et que se disent-ils ?
Que les COP sont stériles, que les vrais savants ne sont pas écoutés par les décideurs et que l'arrêt du réchauffement exige des mesures drastiques que les systèmes politiques ne pourront jamais prendre. En tête de gondole, les démocraties libérales empêtrées dans le combat des opinions.

Quand on écoute les vulgarisateurs disposant du bagage nécessaire comme Jean-Marc Jancovici, Christophe Cassou, Alain Grandjean voire Yves Marignac et bien d'autres, on entend parler d'urgence et d'incapacité des politiques à appréhender l'enjeu. Pourquoi ? Parce que les efforts nécessaires sont colossaux et réduiront tous les standards de vie. Et ce, si l'effondrement énergétique ne précède pas la carbonisation des espaces les plus exposés. A 50°C à l'ombre sous 99% d'humidité, le corps humain ne résiste pas longtemps ; à moins de s'enterrer, il meurt. L'effondrement énergétique limitera le conditionnement de l'air respiré, et les désordres météorologiques induits par le dérèglement détruiront l'écosystème humain.
Qui va enterrer cinq milliards d'hommes au frais ?
Que peuvent faire nos "parlements" ?

C'est justement la réponse "rien" qui incite les puissants précités à prendre l'affaire à leur compte. Leurs ressources ? le genre humain qui paie leurs services de consommation compulsive ; leurs moyens ? à milliards ! leurs canaux ? les réseaux d'agitation et propagande possédés en propre. Leurs idées ? Imaginer, construire sur fonds propres, contraindre les sociétés à monter à bord sans débat. C'est la doctrine de Pharaon. L'impuissance des autorités politiques à affronter le défi du dérèglement climatique parfaitement documenté depuis trente ans fait le lit des dictatures. Mais, il y a un "mais" : la dictature chinoise est capable d'anticipation, qui construit à marche forcée la production d'énergie renouvelable dans le même élan qu'elle a pris pour convertir son parc automobile à l'électrique. Elle deviendrait l'alternative aux GAFAMs et aurait la vocation nouvelle de s'étendre sur ses marches d'abord, sur toute la planète ensuite, rompant avec l'endiguement traditionnel impérial.

En attendant, je lis La première gorgée de bière de Philippe Delerm (Gallimard 1997). C'est un collier de perles fines (34). Et pile à l'heure du solstice hier, j'ai écouté l'orchestre symphonique de la NHK m'offrant le concerto pour violon en ré majeur opus 61 de Beethoven en version intégrale. On ne donne souvent que le troisième mouvement. C'était sublime. J'ai noté le nom de la soliste époustouflante dans le larghetto, Akiko Suwanaï, dirigée par un chef placide et minutieux du nom de Kazuyoshi Akiyama.
Que nous raconte Beethoven dans ce concerto ? Rien. Il nous appelle à la beauté pure derrière la membrane osmotique de notre âme. Les belles œuvres ne se racontent pas, elles infusent en nous.

Bonnes Fêtes à tous !


ALSP !

14 décembre 2025

En attendant l'hiver

Profitant du redoux, j'ai décidé la semaine passée d'émonder le grand figuier d'en haut dont les branches se reposaient par terre après leur fructification généreuse. Au débit de bois d'hier pour mettre au poêle dans deux ans, j'ai découvert combien sa croissance l'avait torturé, au point de tendre l'oreille pour entendre ses remerciements. On dit les arbres sensibles en ce qu'ils rayonnent comme toute matière et font varier cette intensité. Je suis prêt à le croire au spectacle du gui que l'on pend au lustre et qui dans la journée fait plier toutes les plantes du salon qui cherchent désespérément à s'éloigner de lui. Faites l'expérience. Sinon que dire ? La journée de mardi fut si douce qu'une rose a décidé d'éclore pour en profiter. Elle est encore bien vivante sur mon piano mais c'était un triste anniversaire auquel elle est venue.
Les deux pieds de vigne sont taillés à trois yeux, les pruniers aérés avec prudence, ne reste que les rosiers que je veux rabattre plus bas que l'an dernier et la sauge médicinale qu'il faut partout contenir tant elle a de vigueur. Ceci dit, l'hiver est dans six jours et bien malin sera celui qui le prédira aux tisons ou au balcon. Même Météo France hésite. Fin des Géorgiques de la semaine. Que savez-vous du projet stratégique de Trump nous concernant ?

On lit beaucoup d'analyses déroulant les conséquences de cette haine subite à notre endroit, sans trop s'attarder d'ailleurs sur l'écho qu'elle peut avoir dans la sphère post-fachiste chez nous et en Allemagne, à énoncer des vérités primaires qui n'en sont pas moins des vérités, sur la créolisation et le contrôle social surtout. Par paresse peut-être, on cherche moins à comprendre le Grand Condor, même s'il est osé de prétendre extraire un fil conducteur de sa sénilité montante. Mais quand même ! Allons aux fondamentaux américains en éliminant d'entrée un épiphénomène au sens littéral qui est la corruption en costume de toute la famille d'Or, avançant vers sa fortune immense en voie de constitution avec ses affidés, gendre et malins de la onzième heure qui ne rêvent que d'argent, d'argent, d'argent.

Les Etats-Unis d'Amérique sont la puissance écrasante du Nouveau Monde. Ce continent devrait suffire à réaliser toutes leurs ambitions. Historiquement ils contrôlent plus ou moins l'Amérique latine selon la doctrine Monroe-Roosevelt afin de ne pas avoir d'ennemi à leur porte. Trump opère les rectifications nécessaires au contour de son hégémonie et va sans doute y arriver au Venezuela, en Colombie et sur toute la côte pacifique jusqu'en Patagonie. Le Brésil est au programme, Bolsonaro peut être sauvé des griffes du vieux populiste corrompu (son fils se présente aux élections).

Normalement les Etats-Unis n'avaient pas besoin de s'intéresser jadis ni à l'Europe, ni à la Chine. Nous les avons appelés deux fois mais la première, ils avaient actionné l'élastique pour rentrer chez eux l'affaire pliée. La seconde fois, l'Europe occidentale les a suppliés de s'investir dans la défense du vieux continent jusqu'à donner leur garantie nucléaire contre l'Union soviétique. De l'autre côté, ils n'étaient pas allés plus loin que quelques centaines de convertisseurs apostoliques qui sillonnaient la Chine impériale, jusqu'à ce que l'Empire du Japon soit étranglé par des sanctions économiques sévères pour sa guerre d'une sauvagerie inouïe en Chine, et les attaque à Pearl Harbor. On peut dater de cette bataille la naissance d'une ambition mondiale de Washington. Aujourd'hui ça leur coûte un bras sinon deux, et seul le privilège d'émettre la monnaie de réserve mondiale leur permet d'assurer leurs positions. Pour combien de temps ?

Il faut bien comprendre avant de continuer qu'il est parfaitement exclu aujourd'hui que Washington troque Chicago, San Francisco ou Miami contre Copenhague, Strasbourg ou Osaka. L'article 5 du Traité de l'Atlantique Nord est réduit aux limites du texte exact (clic), il se liquéfie, la dissuasion américaine est morte en Europe, elle n'existe encore que dans les powerpoints d'état-major. La même question se pose à la nôtre, mais ce n'est pas le sujet.

Pour nous abandonner à notre sort peu enviable, ce vieux verrat aux couilles plates qu'est le président des Etats-Unis d'Amérique a choisi l'insulte pour nous chosifier. Qui pouvait penser qu'il nous détestait à ce point ? Son complexe d'inculte peut-être ! Le tropisme mafieux de sa famille sinon, qui jette l'anathème contre sa proie pour se donner un motif d'attaquer ? Heureusement qu'il en dit plus qu'il n'en fait et il se lasse vite. Sa fenêtre de conscience étrécit chaque jour un peu. Il radote, hésite, cherche ses phrases et ne lui viennent à la bouche que les gros mots d'un charretier du Bronx. Ses adversaires sont faillis, corrompus, moches ou laids s'ils sont des femmes, Biden, ce "fils de pute endormi" (sleepy son of a bitch) etc... C'est sa nature première qui ressort, celle d'un porc. Provoquera-t-il un sursaut des pays européens ? Mark Rutte, SG de l'OTAN y appelle, qui le connaît et s'en méfie. J'en doute pour la France, empêtrée dans son théâtre diplomatique et au-dedans dans une république impécunieuse et vermoulue. La seule voie pour nous arracher au déclin, sans attendre encore l'Europe, c'est de retourner le hamac social et d'en faire tomber deux millions d'allocataires non cotisables (et je ne parle pas des chômeurs indemnisés) puis d'augmenter significativement la durée de travail. Un pays de 30 millions d'actifs seulement ne peut pas se défendre dans la compétition mondiale avec 2 millions de gens payés à rien foutre ! Quoi faire des deux millions ?
Avez-vous vu l'état des routes en France ?

Donc le sursaut se fera obligatoirement car la vieille Europe ne peut rester à "ciel ouvert" mais pas chez nous. Vraisemblablement en Allemagne et en Pologne ; quant aux pays scandinaves, c'est déjà commencé. De toute façon lors du G7 de Taormina en 2017, Angela Merkel avait commenté les objurgations de Trump I en affirmant qu'il fallait désormais changer de paradigme de défense. Elle ne comptait plus sur les Etats-Unis. La première réaction européenne au défi trumpien pourrait être le gel indéfini des fonds souverains russes séquestrés en Europe occidentale, qui vient d'être décidé à la majorité qualifiée au titre de l'article 122 du Traité FUE. Ce gel sine die les préserve d'une prédation américaine annoncée par Trump qui en veut 50% pour se rembourser de ses efforts sous couvert de reconstruction. Le second mouvement européen est une posture offensive et bientôt agressive contre la Russie dans le domaine des cyberattaques menée par l'Allemagne. Les fermes à trolls russes sont certainement géolocalisées. On verra. Reste à faire tomber les drones sans idée de manœuvre pour identifier les fréquences et l'origine des émissions de pilotage. Si c'est satellitaire, pas besoin d'embêter Momo la Bataille qui se prend pour le Rambo des hélices, c'est les Russes, sinon les Russes.

Dans deux ans, faute de capacités industrielles de défense tout simplement, nous serons comparativement déclassés dans le domaine de la guerre, ce n'est pas faute d'avoir fait illusion ; mais tous les pays européens se souviennent encore d'avoir été embarqués au Sahel par M. Macron jusqu'à ce que l'armée française, largement sous-calibrée pour l'enjeu, plie les gaules à première demande ; et ces renforts d'être rentrés chez eux avec un pouce dans le cul. On ne les y reprendra pas. Oublions donc le majorat français cher à notre président. Nous ne donnons pas confiance.

L'autre question très irritante de la semaine passée est la célébration des lois de séparation de l'Eglise et de l'Etat de 1905. Cent vingt ans déjà ! Les plateaux ont dégouliné de moraline et de liberté de croire ou de ne pas croire, de pratiquer ou de ne pas pratiquer, jusqu'à parler de lois garantissant notre liberté de conscience. Quelle foutaise !

La brutalité de la mise en application de ces lois à l'époque où l'on fit donner la troupe contre les congrégations, indiquait plutôt une prise de pouvoir par les loges maçonniques que la libération des esprits captifs. Il fallait aux politiques aplanir l'obstacle du magistère catholique qui pouvait critiquer les nouvelles orientations mercantiles et sociales en se servant des masses subjuguées. D'ailleurs, aujourd'hui encore, les assignations de la Libre Pensée Départementalisée contre les croix, les calvaires, les crèches ou les statues mariales ne recherchent pas une liberté de conscience mais l'autorité d'un ordre athée maintenu par la force publique. Evidemment on ne les a jamais entendu rouspéter contre les prières de rue de nos concitoyens musulmans parce que l'islam a un totem d'immunité à gauche. Ce pays est de tradition catholique malgré tout et ces messieurs les "esprits forts" devront se résoudre à l'accepter sauf à se prendre un jour une branlée mémorable de la part des masses laborieuses et démocratiques excédées par les pisse-vinaigre de la laïcité honteuse.

Je termine sur l'interview que Xavier Tytelman a obtenue de la directrice technique de Fire Point*, la start-up ukrainienne open-source qui produit le missile de croisière Flamingo à partir de rien : mille kilos de brisant à trois mille kilomètres ! Vous serez étonnés par le génie humain dès qu'on le débarrasse des chaînes de la bureaucratie :

***Xavier Tytelman chez FLAMINGO***


* Fire Point a été fondée mi-2022 par un groupe d'ingénieurs, d'architectes et de concepteurs de jeux vidéo souhaitant développer des systèmes aériens sans pilote rentables et performants pour soutenir l'industrie de la défense ukrainienne. Initialement implantée dans des ateliers de fortune, l'entreprise a rapidement développé plusieurs sites de production clandestins à Kiev et dans les régions environnantes (Wiki dit).

ALSP !