01 juin 2025

Ici c'était Blatten.

Collision médiatique entre l'ensevelissement spectaculaire du village d'Heidi et Pierre par la montagne disloquée et le retour à la masse polluée des zones urbaines à faibles émissions ! La photo se regarde d'un clic (AFP). Une dent rocheuse a commencé à bouger à la cime du pic Le Petit Nesthorn, puis des rochers sont descendus se bloquer contre le glacier du Birch, avant de le sauter pour descendre dans la vallée du Lötschental où coule la Lonza en route vers le Rhône. A commencé une accumulation de matériau (9 millions de tonnes) et les autorités ont jugé prudent d'évacuer le village ; bien leur en a pris, le glacier formant barrage s'est rompu libérant dix millions de mètre-cubes de roche brisée et glace pilée. C'est le quotidien Nice Matin qui en parle le mieux et il existe sur YouTube trois vidéos sur les trois séquences (mettre le son).

❶ A l'exception d'un entêté qui est retourné chercher ses bonbons Ricola, les trois cents habitants sont sains et saufs. Le lac d'amont qui se forme contre le nouveau barrage de gravats ne le fera pas céder contrairement à l'alarme d'audience des médiats en mal de catastrophe. Une rigole d'évacuation naturelle se forme déjà et il ne sera pas difficile de creuser un canal de purge pour rejoindre le lit naturel de la rivière. Par contre il serait dommageable d'attendre pour s'y mettre. Mais nos esprits ne doivent pas que fixer le pergélisol des Alpes. Les glaciers de l'Himalaya qui abreuvent deux milliards d'être humains fondent aussi rapidement et leur volume global aura perdu ses deux tiers à la fin du siècle, stérilisant au passage de grandes aires jusqu'ici habitables. De quoi vivront-ils et où iront-ils si les vallées cultivables sont ensevelies ? Chez d'autres qui iront à leur tour chez d'autres qui viendront à leur tour chez nous. La mise en mouvement de masses humaines quand la Terre s'ébroue n'est pas une question réservée aux amphithéâtres de la faculté de géographie. Les partis de la droite climatosceptique y ont-ils pensé ? Fin de la digression ayurvédique.

❷  Retour à la cité. Nos grandes villes sont massacrées par le trafic automobile qu'il faut à tout prix réduire à peine de les vider de leurs habitants les plus fragiles des bronches ou excédés par le bruit et l'odeur. La ville-état de Paris n'a rien trouvé de mieux pour rendre l'air respirable que d'emmerder l'automobiliste par des restrictions en tout genre, ce qui augmente les embouteillages dans les secteurs encore circulants. On a cru trouver la panacée en faisant régler la circulation par la pollution, bien qu'elle ne soit qu'une des conséquences de l'excédent de trafic. Et ça a marché. Les chiffres d'analyses de l'air baissent franchement. Et comment ça foutrebleu puisqu'on vous dit que l'insurrection des gueux approche inexorablement, qui va emporter tout l'ouvrage républicain à la manière du Bietschhorn suisse. C'est simple : les gens ont compris. La grêle, la canicule, les crues et déluges, les sécheresses, les températures sahéliennes leur ont fait comprendre que le climat était modifié par quelque chose et que ce quelque chose avait à voir avec le réchauffement de la planète sous un dôme de CO². Bien sûr que les propriétaires de vignettes Crit'air non admises ont rouspété ; mais pas au point de refuser la mesure. Les moins imaginatifs ont cessé de pénétrer en ZFE, les autres ont cherché une vignette inférieure sur le marché de l'automobile d'occasion. Je ne connais personne qui ait demandé que l'instauration des ZFE soit rapportée. Personne !

C'est encore un coup politique monté par des parlementaires en mal d'exister qui vise à déstabiliser le pouvoir pour palier leur inutilité. L'origine des votes montre la parfaite irresponsabilité des partis de bord qui ne proposent aucune alternative se contentant de dénoncer une "ségrégation" exacerbée par moult tribunes et plateaux alors qu'elle est acceptée en maugréant peut-être, mais acceptée par les usagers de la voie publique contre mauvaise fortune bon cœur. Fallait-il faire mieux ? Indéniablement. La situation des ZFE était-elle réparable ? A coup sûr. Faut-il investir ? Certainement pas puisque les tiroirs-caisses sont rayés par la raclette de Bercy. De la pédagogie ? Les gens s'en foutent. Il suffit de les convaincre que la société doit changer avant que le ciel de nos ancêtres les Gaulois leur tombe sur la tête. Le réchauffement climatique n'est pas une blague. On va en reparler cet été quand s'ouvriront en grand les portes du four estival. Les gens ont compris. Les populistes, non ! Il sera temps de les interpeler pour les pendre au tribunal du vrai peuple (c'est une formule).

❸  L'autre sujet de la semaine, hors-Ukraine hors-Gaza, c'est la Nouvelle Calédonie. Manuel Valls et Marine Le Pen se sont succédés sur le Caillou à peu d'effet, dès lors qu'il veulent réassembler le puzzle qui a volé en éclat en 2024. Les fermentations attisées par tous nos amis qui nous veulent du bien et nous vendent du gaz se conjuguent pour tout bloquer au légalisme pitoyable des autorités françaises qui, obsédées de démocratie, prennent des référendums pour argent comptant alors que l'égalité des voix est niée par le peuple premier des Canaques. Inutile de rester dans le sillon démocratique sauf à créer des "actions préférentielles" comme on le fait dans le capital des compagnies. Mais le dispositif sera toujours critiqué par les uns et les autres s'estimant lésés. Toute évolution est interdite par l'acharnement institutionnel stupide des constitutionnalistes. Au prochain regain de tension inter-ethnique, l'émeute reprendra des tours et le capital remis en jeu sera anéanti. Il y aurait une solution, c'est de regarder l'avenir et le construire ensemble :

Par la responsabilisation totale des îliens de toute origine recherchée grâce à l'autonomie quasi-intégrale de l'ensemble Caldoches, Canaques, Wallisiens, Asiatiques, Tahitiens etc, comme ont su le faire les Blancs de Nouvelle-Zélande. La République française conserverait la pleine souveraineté mais donnerait, à l'exception de la défense que la Calédonie nouvelle ne peut assumer seule, le domaine régalien au Caillou. Une vraie base navale à côté de Nouméa (avec des bateaux!) serait la meilleure marque de souveraineté. Pour réussir ce challenge, la Nouvelle-Calédonie devrait rebâtir une économie résiliente au sein du "plateau mélanésien" en sortant progressivement de la logique de rente minière. Cette économie, essentiellement agri-aquacole au départ, doit pouvoir assurer à terme la couverture alimentaire et le minimum vital à toute la population pour peu qu'elle se bouge le c*l et en finisse avec les singeries coutumières du siècle passé. Fini les allocations, fini le hamac démoralisateur, fini les revendications-réflexes, fini les transferts. On gagne sa vie à la sueur de son front, comme tous les autres. On coopère avec ses voisins et on acquiert enfin une certaine fierté de réussir tout seuls sans les rattrapages de la lointaine métropole. Ceux de nos lecteurs qui veulent faire des calculs d'avenir doivent sortir le nickel des statistiques pour mesurer la solidité du socle économique (clic) encore fragile. Voir aussi la courte notice agricole Agriconnect.

L'industrie de transformation qui fait aujourd'hui le Pib de l'archipel ne doit évidemment pas être négligée mais il faut résoudre d'abord le défi de sa capitalisation. Car toute croissance de ce secteur consomme beaucoup d'argent. L'Etat français ne pourra bientôt plus emprunter pour abonder au tonneau des Danaïdes, obligeant Caldoches et consorts à trouver des substituts puisqu'ils n'ont pas les capitaux disponibles nécessaires. Ce travail délicat devrait être mené par la nouvelle collectivité pacifiée afin de se prémunir contre la corruption chinoise. Ce sera la pierre de touche de compétence des acteurs territoriaux, de tous les acteurs. Ils pourraient se faire aider par des investisseurs régionaux qui affrontent le même risque et par des institutions internationales aujourd'hui tenues à distance par Paris.

Pour terminer, on comprend bien les réticences des partis politiques métropolitains à répondre à cette logique de désamarrage, mais on a largué les Nouvelles Hébrides voisines (Vanuatu) sans entraîner de grandes calamités et ils s'en sortent plutôt bien (clic). Le "risque" est de disloquer l'Outremer français. Question à part entière : quel est le projet de Paris pour nos outremers ? Quel est le projet pour notre ZEE ? Il fallait terminer sur un sourire, après la victoire du PSG en Ligue des champions !

ALSP !

25 mai 2025

Qui sème le vent ?

Qui sème le vent, dit le proverbe, récolte la tempête. Et le pays des vents est bien celui de la Palestine mandataire. On pourrait faire la même amorce avec un œuf et une poule. Savoir qui est la cause de quoi dans cette guerre fratricide (ce sont les pires) est une perte de temps. A chaque jour suffit ses morts : à Khan Younès, neuf enfants d'un couple de médecins palestiniens viennent d'y passer (clic). Accepter l'insulte du gouvernement israélien à tout motif qui lui déplaît chez nous est impossible. Nous disions dans ces colonnes que la logique de massacre indéterminé des boucliers humains de Gaza perpétré par Benjamin Nétanyahou mettait en péril la diaspora juive. A Washington, c'est commencé ! La faute, nous dit monsieur Finkielkraut, à l'excès de "zèle compatissant pour les Gazaouis" ! A suivre malheureusement, tant le zèle que ses morts. Jusqu'à ce qu'à force de remonter de cause en effet comme savent si bien le faire les Chinois, on aboutisse à la dissection du "furoncle" dénoncé par les Iraniens. Chinois et Iraniens sont potes depuis toujours, depuis trois mille ans. A moins que, de ce côté du monde parce que l'Asie s'en fiche complètement, l'amalgame entre antisionisme et antisémitisme ne soit renforcé par une campagne de terreur intellectuelle menée par la presse sacrée, ce qui n'en doutons pas, la mettra à son tour en danger. Alors sortira-t-elle les totems d'immunité bien connus pour se défendre ? C'est sans fin ! Quittons cette guerre sémitique entre cousins d'Abraham qui finira par mettre le feu à tout le Moyen Orient au bénéfice de Babylone, et venons-en à "nos affaires". Dit autrement : mêlons-nous de nos oignons.

La hure de porc du 47ème président des Etats-Unis du Golfe d'Amérique ne laisse de salir les écrans bleus à nos dépens et si nous, Européens, n'avons pas compris que Trump et ses affidés nous vouent une haine tenace, il n'y a plus qu'à tirer l'échelle. Le rêve de Krasnov - mais durera-t-il plus d'un mois ? - est de briser l'Union européenne en disposant des coins d'éclatement dans la guerre commerciale annoncée pour le 1er juin. Cette obsession participe de la même psychose que celle de son grand empêché Vladimir Poutine que nous allons attaquer dès lundi prochain. Ô que la terre serait riche et douce sans ces Européens dégénérés comme des casuistes épilés ! Dégénérés, un peu quand même, quand on observe la liquéfaction de la Coalition des Volontaires dans le tour de passe-passe d'Istanbul où nous n'avons rien vu, mais alors strictement rien ! "Retenez-moi où je fais un malheur" avaient lancé les Quatre Formidables depuis Kyiv en guise d'ultimatum au nain maléfique du Kremlin. Les mêmes à nous demander maintenant : "alors ? il n'y a personne qui retient ?"

Déçu de n'avoir point vu se déployer dans la foulée d'un Istanbul avorté une no-fly zone européenne au-dessus du territoire ukrainien, j'ai décidé de vous parler d'un monde méconnu, celui des Frères Cachés :

La DGSI sans doute mais je n'en suis pas sûr, a exploré les voies d'accès du wahhabisme sous les ors de la République faisant mine d'ignorer que depuis vingt ans on en a donné les clés au Koweït, au Qatar, aux Emirats et à l'Arabie séoudite, quatre incubateurs du salafisme certes, mais aussi nos acheteurs de bons du Trésor. S'ouvre devant la classe politique, cornérisée par la faillite de l'Etat qui lui demande vingt milliards d'économies par an, l'occasion de se refaire la cerise patriotique en dénonçant "l'entrisme" de ces salopiots. L'entrisme des Frères Musulmans n'a rien à voir avec celui des lambertistes, trotskystes et autres mao-spontex voués à la destruction de l'Etat bourgeois. Et, de vous à moi, je comprends qu'on s'inquiète beaucoup plus avec les Frères qu'avec les Camarades, si vous imaginez deux secondes le nouveau code pénal : les voleurs manchots, les assassins décapités au sabre avec élan sur la place du marché, les trafiquants de drogues pendus à la grue sur la pelouse du parc des Princes enfin racheté par l'émir de Doha et bondé d'une foule trépidante. Les Frères à la chancellerie de Vendôme, nous en serions réduits à louer des places de prison à des pays démocratiques comme le Maroc ou la Tunisie. Dites-moi que ce n'est pas possible, que ce codex importé ne résoudrait pas comme par magie les désordres de notre société permissive, qu'on ne perdrait plus de temps avec les rappels à la loi, les bracelets électroniques, qu'il n'y aurait plus de récidivistes, de JAP et de réinsertion coûteuse. Et que le sursis enfin disparaîtrait des sentences, exécutables dans la foulée. Faut que j'arrête l'eau ferrugineuse ! Redescendons un peu.
Qui fait son droit à une idéologie de la polygamie (c'est le levier du renversement de l'université parisienne dans le roman Soumission de Houellebecq), qui attend le spectacle d'homosexuels volants, celui de femmes lapidées au premier soupçon ? Il y en a, qui se cachent derrière la dispute du "voile" mais promettent beaucoup plus de la conversion du pays que ces histoires de vêture. Ce voile-oriflamme est plus souvent une marque identitaire musulmane que celle du prosélytisme islamique, même si des pays arriérés en font un drapeau du coran patriarcal ; il suffit de comprendre ce que l'on voit sans préjugé et ne pas se laisser embarquer par l'hystérie des idées courtes. Dans ma commune CSP- la moitié des préparatrices de pharmacie et des boulangères (pourquoi ces deux-là ?) sont voilées, souriantes et font parfois des blagues ? C'est de l'entrisme dans… le tissu social et tant qu'elles mettent du mascara je leur rends leur sourire, des fois qu'elles m'inviteraient dans un conte des mille et une nuits.

Des observateurs plus affûtés que les experts de plateau payés à l'heure savent les Frères très intelligents. Ils vont franchir la séquence répressive d'une façon ou l'autre - on ne dissout pas les idées - et continueront la sape de la République avec la patience que leur donne la foi dans la promesse d'aboutir. Il faudra autre chose que des aboiements ou des empoignades de préaux pour les contenir puis les faire reculer. Idéalement il faudrait occuper le vide civilisationnel avant qu'ils ne le prennent tout ; mais avec quoi ? La marche des fiertés, le wokisme, les pissotières dégenrées, la cancel culture, le mur des cons ? En fait, les Freux du Califat investissent les friches stériles de nos sociétés occidentales abonnées au hamac du ne rien faire ni penser. Avec nos "progressistes" ils ont un boulevard devant eux. Nous avons labouré et hersé nos champs sans rien semer derrière, les coquelicots y repoussent verts. C'est de notre faute !

ALSP !

18 mai 2025

Défier les dieux !

La mise à niveau d'un vieux pays qui affronte maintenant le retour de la barbarie, passe par les fourches caudines d'un nouveau paradigme, qu'on l'appelle Libération ou Renaissance. Le vieux pays perclus de déficits, impôts et taxes, est déclaré en faillite morale et financière à ce qu'on en a vu du grand oral de M. Macron. Il n'a pu faire autrement que ce qu'il a fait durant huit ans, tout va mal certes ou quoique, mais la dynamique de dépense de notre modèle social que le monde entier nous envie sans jamais oser se l'appliquer, est inarrêtable. Seule la pensée magique ou les rogations peuvent le sauver. On ne touche à rien tant que l'orchestre joue "Plus près de Toi mon Dieu !". Euh, pas vraiment, on peut quand même incanter, incanter encore, il en restera toujours quelque chose… dans les urnes à défaut de burnes !

L'écosystème européen se modifie à vue d'œil alors que la France est empêtrée dans une inertie structurelle grave que signale aux autres notre incapacité à nous gouverner. Le chef de l'Etat passe d'une estrade à l'autre mais à sec, quel que soit le sujet en séance ; son premier ministre patauge dans un procès stalinien qui fait penser à l'Aveu de Costa-Gravas (moins les lunettes de bronzage) alors qu'il aurait dû envoyer dès le départ les Enragés se faire foutre en prenant sa perte. Le sparadrap ne le lâchera plus maintenant que la calomnia le suivra où qu'il aille. S'il ne peut être battu à la Chambre basse, il le sera dans l'opinion, comptent ses ennemis. Nous sommes au niveau zéro de la démocratie avant la Marche sur Rome qui chez nous s'appellera les Gilets gris, jaunes ou verts.
Va se poser très vite la question du périmètre pertinent pour faire face à la convergence de nos ennuis : national ou européen ? A part ça, il y a deux (grands) textes à lire cette semaine :

Dominique de Villepin qui entrera dans l'histoire par son discours fameux à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies, hausse le niveau d'analyse stratégique dans un article du Grand Continent qu'on peut lire ici tant qu'il est en libre service. L'article est classé par le site dans la rubrique "Pièces de doctrine". Phrases-clés ? ou mieux introduction et conclusion :

« L’épuisement du monde prométhéen. Prométhée est épuisé. Voilà ce que nous devons reconnaître sans détour, avec la gravité qui s’impose. Notre monde, ivre de puissance, vacille désormais au bord de ses propres limites. Le sol se dérobe sous nos pas et l’horizon s’assombrit. Ma thèse est simple : les transformations politiques actuelles et à venir du monde s’enracinent dans un phénomène unique, l’épuisement du modèle de développement de la modernité, fondé sur l’exploitation intensive des ressources naturelles, sur l’intensification continue des échanges mondiaux, sur l’expansion de la sphère marchande dans nos vies, sur la centralité de la puissance militaire pour garantir l’ordre, et sur l’illusion de rivaliser avec les dieux. Cinq épuisements qui n’en font qu’un... »

« La nation n’est pas un réflexe. C’est un projet. Il sera celui de la république des vivants. Une république des limites, de la justice, de la dignité. »


Nous devons le second article important de cette semaine à une réfugiée de l'esprit qui a abandonné le royaume de la Connerie aboyeuse pour la Liberté des neiges, Marci Shore. Son titre : Trump, Poutine : peut-on parler de fascisme ? (cf. PS). Elle déroule avec talent le nouveau concept de « l'obnazhénie ». Intraduisible en français ou en anglais, c'est un mot-valise slave qui enferme des vices du gouvernement des hommes comme "le mensonge, le nihilisme moral, l’obscénité, la cruauté pour la cruauté, la destruction pour la destruction". On pourrait synthétiser le concept dans une forme de régression morale de l'espèce humaine, un darwinisme à l'envers voire back to the trees ! Il s'applique facilement au gouvernement pervers du clan Poutine, et si on y ajoute l'exaltation de la Bêtise, à celui de l'administration Trump. La différence entre les deux est assez nette : d'un côté, des monstres avides de faire mal à qui refuse l'adoration ; de l'autre, l'incompétence et l'outrance comme drapeau avec le loyalisme le plus bruyant des petits pions atterrés par les foucades du roi Ubu. Des malins et des cons, chère Médème !

Cet article fondamental, proposé par Telos, est accédé par ici. Traiter Trump de "Joker de l'apocalypse" mérite déjà le détour. Contrairement à l'article précédent, la proposition de Marci Shore est inédite (à ma connaissance) et fait du neuf.

Postscriptum : pour le blogmestre, le fascisme est un mouvement daté et soutenu par une idéologie spécifique enracinée dans l'histoire de la nation italienne. Sauf à brandir le culte du chef et l'omnipotence de l'Etat, le fascisme n'est pas universel et les resucées d'après-guerre de pâles copies purement rhétoriques. On devrait dériver le mot actuel du concept original en utilisant la graphie "fachisme".

Liens en clair :
  1. https://legrandcontinent.eu/fr/2025/04/07/doctrine-villepin-le-pouvoir-de-dire-non/
  2. https://www.telos-eu.com/fr/trump-poutine-peut-on-parler-de-fascisme.html
  3. https://legrandcontinent.eu/fr/2025/05/18/thiel-nihilisme/
ALSP !