« Cette nouvelle de Mérimée (1845) traite de l'amour tragique et de la jalousie amoureuse, mettant en scène les personnages de Carmen et de Don José, dont l'amour passionné pour la belle bohémienne le pousse finalement à la tuer. Figure archétypale de la passion romantique, Carmen incarne en priorité deux valeurs : elle est une grande figure de femme fatale et un symbole de liberté. L'amour, ambigu et dévastateur, qu’elle porte à Don José, l'attache profondément à son amant. Mais au-dessus de l'amour, Carmen place la liberté, celle des nomades, qu'elle défend coûte que coûte. Carmen croit au destin : tout est écrit d'avance, on ne peut lutter ni contre l'amour, ni contre la mort. On peut voir en Carmen une figure de la transgression, non seulement parce que sa beauté échappe aux codes, mais parce que sa nature rebelle ébranle les frontières entre humanité et animalité, rendant caduques les lois sociales.»
Suivre Carmen dans la Séville d'aujourd'hui est encore possible, elle est encore là, même si la tabacalera de toutes les sueurs des cigarières pas farouches est devenue une université. C'est Raphaël de Gubernatis dans le Nouvel Obs qui en parle le mieux dans une visite de la ville historique adossée à l'opéra de Bizet. Cliquez !
Séville et son fleuve qui n'avance pas tant est haute la mer qui le reçoit ; Séville et ses hommes qui paradent, à cheval parfois dans le centre-ville, je l'ai vu ; ses femmes belles comme le soleil qui aguichent naturellement le mâle, la chaleur moîte peut-être ? et cette fierté de l'Andalou sous son chapeau noir qui s'assied près de nous à la terrasse du café une orange à la main, commande un verre d'eau et sort un immense laguiole à découper les bœufs pour débiter son dessert. Il déguste chaque carpelle avec lenteur ; puis le verre bu, replie sa navaja et tire un cure-dent de sa pochette, tout à son curage enfin, regarde de ses yeux plissés la ville au-delà des passants, comme s'il avait fait le repas de Pantagruel. Le chapeau andalou est indissociable de la province, mais ne peut être porté que là-bas, sans doute que le long couteau aussi. N'y allez pas en août. Surtourisme oblige ! Trop d'anglaises faciles et d'allemandes en short qui vous distrairaient de l'essentiel !
Et puis il y a la Plaza de la Maestranza. L'arène de la lidia ! La liturgie des anciens jeux crétois, la liturgie de la muerte. Depuis la nuit des temps, le taureau est une idole méditerranéenne comme le dragon en Asie. Il incarne la force obscure dans toute sa brutalité, et sa rencontre est le plus souvent fatale. De notre côté, la mort est la seule certitude de l'homme et depuis l'Antiquité nous ne concevons d'autre existence que celle du corps physique. Celle de l'âme est aux poètes. Même si le désespoir et sa révolte nous appellent vers des "explications" rassurantes, le cortex reptilien nous fait comprendre en conscience que la fin s'approche chaque jour. On se vengera de notre inexorable destin en tuant le taureau, après avoir regardé la Mort en face, les yeux dans les yeux, et en avoir cette fois encore réchappé. Qui a dit qu'on ne pouvait regarder en face ni le soleil ni la mort n'est jamais entré dans les arènes d'Andalousie.
La liturgie - le matador est un prêtre - n'impose pas la loi de l'homme au taureau, on ne dompte pas la Mort. On la trompe. Il n'y a pas de place pour la pirouette morale, la danse extatique, la joie franche ou mauvaise, tout le rite est déroulé dans une exposition au danger qui préfigure la dignité voire l'orgueil que l'on montrera devant la Mort aux autres et à soi-même, au dernier jour de sa vie. C'est tout le mépris andalou devant l'adversité, devant le néant.
Tu peux me tuer, tu ne peux pas me vaincre !
"Yo, el rey !".
La tauromachie est certainement le dernier refuge de la virilité, quoiqu'il existe des toréras de grand talent comme Marie Sara jadis, ou Cristina Sanchez maintenant. Le courage n'est pas illusoire, il est au millimètre, ventre rentré, talons joints. La corne du Miura n'est pas emboulée, elle coupe net. Il n'y a pas de tricheur en piste ou de clown, et le protocole doit être suivi sans reproche ni murmure. La messe est dite, de l'introït à la mise à mort, en tournant les pages du missel sans manquer un seul répons. L'assistance connaît tout ça par cœur, on ne la trompe jamais, sauf à l'embrochement du prêtre s'il a le dessous lors du sacrifice. On ne le plaindra pas, il est vaincu, dommage, et le taureau sera gracié puis mis au pâturage jusqu'à la fin de ses jours. Un taureau ne combat jamais deux fois parce qu'à la première, il a appris la règle du jeu et vous tuerait.
La liquéfaction mentale de l'espèce humaine, courbée sous le joug du progressisme - l'Etat est obligé maintenant de ressemeler vos chaussures et de réparer votre grille-pain - suscite l'acharnement des ligues morales contre ce qu'elles appellent la "corrida" ; une façon aussi de mater le sudiste toujours rebelle et indiscipliné qui n'aime pas marcher en rangs. C'est une ingérence des nouveaux croisés dans les mœurs des méridionaux qui la refusent par tous leurs pores, parce que la féria n'est pas tant une tradition qu'une communion. Le peuple du midi si divers précipite en un composé distinct dans l'arène. Il n'y a plus ni riche, ni pauvre, ni bel esprit ni pauvre d'esprit, il n'y a que des aficiónados, l'afición comme un chœur chantant, capable de réciter tout l'office sans fausse note et de réitérer l'exploit aussi souvent que va s'ouvrir le toril jusqu'à ce que le soleil se couche. Il peut être à la ville républicain ou insoumis, notaire ou terrassier, confectionneur ou laveur de carreaux, il est transformé dans l'arène en un alter égal, quelque inter pares, souvent tiré à quatre épingles dans les gradins alors qu'il est débraillé au travail.
Les vieilles filles à chat du nord, qui viennent tout liquides vieillir au Midi pour économiser du gaz, ne peuvent le comprendre. Elles n'ont pas les codes et se répandent en sensiblerie contre une sauvagerie qu'elles croient tout entière incarnée sur terre dans ce qu'elles prennent pour un spectacle. Pourtant, les actualités leur montrent que la sauvagerie est partout, latente ou explosible. A tous les étages, depuis le chef peu économe de sa troupe jusqu'au grenadier qui va se venger sur les civils innocents. Alors que dans l'arène, cette unité de temps, de lieu, de conscience qu'est la lidia n'est construite que pour la conjurer. On pourrait faire le même article avec la vènerie.
La chasse à courre c'est l'autre horreur, après la défense des bonzaïs torturés au coupe-ongle. Le veneur monté est un phénomène hors-nature, quoique les grands anciens nous aient cité cette espèce dans des voyages initiatiques à l'aurore des temps. Les premiers auraient été les Celtes, après les Chinois certainement puisqu'ils ont tout fait les premiers. Le veneur est un centaure mi-homme mi-cheval, qui sait tout de la chasse. Il ressent tout ce que ressentent les chiens et le gibier, il prévoit comme eux la pluie, le vent, le changement d'allure, la ruse à choisir parmi dix. Il est sur son terroir comme le gibier est sur ses brisées, ils le partagent ensemble. Quatre fois sur cinq ils se quittent sans s'être vus, et si l'un est rasséréné d'avoir gagné la partie haut les bois, l'autre l'est également pour posséder dans son univers de vènerie un exemple d'intelligence instinctive. Le cerf vainqueur récompense le centaure s'il a lutté, lui, jusqu'au bout, en ce qu'il est sûr d'avoir un autre être exceptionnel sur ses terres. Un roi de la même trempe que lui. Comment pourrais-je expliquer cela à Madame Bardot !
Mais retournons pour finir en Andalousie.
C'est l'été. Mille mots sur ce qui fut et demeure la grande préoccupation andalouse. C'est d'ailleurs le saint du jour de cette rédaction.
C'est aussi la conjugaison du verbe "s'éprendre" et le "comment guérir ou pas du mal d'amour" :
Des signes de l'amour
Mes paupières ont donné des leçons aux nuages et ils ont répandu une pluie générale et abondante...
Cette nuit, en pleurant ainsi, voudrait-elle partager les tourments que tu me fais endurer ou m’aider à veiller ?
Si les ténèbres ne prennent fin que lorsque le sommeil aura clos mes paupières.
Nous ne saurions jamais voir se lever l’aurore et nous serons en proie à une insomnie de plus en plus grande.
Il semble que les étoiles de cette nuit, alors que la brume cache leur éclat aux regards,
Soient comparables au secret tourment que me fait endurer ton amour,
ô objet de mes vœux, car ce mal caché ne peut être décelé que par conjecture.
Je pais les étoiles comme si j’avais mission de les garder toutes, qu’elles soient fixes ou mobiles.
Il semble qu’elles et la nuit soient les feux de la passion allumée dans la nuit de mon âme.
Il semble que je sois devenu le gardien d’un jardin verdoyant dont la végétation serait rehaussée par l’éclat des narcisses.
Si Ptolémée vivait, il serait persuadé que je suis le plus fort des hommes dans l’observation du cours des astres.
Ceux qui s’éprennent d’amour en dormant
Comme je voudrais savoir qui elle était et comment elle a cheminé par la nuit ; était-elle le soleil montant ou bien la lune ?
Était-elle une conjecture de la raison, enfantée par les cogitations de celle-ci, ou bien l’image de l’âme, manifestée par mes pensées ?
Ou encore une image tracée dans mon âme par mes espoirs, car mes yeux ont eu l’illusion de l’apercevoir ;
Ou bien n’était-elle rien de tout cela, mais simplement un accident amené par le destin pour causer mon souci ?
Ceux qui s’éprennent sur un simple regard
Mon œil a commis le crime d’accabler mon cœur du trouble de mes pensées.
Alors j’envoie mes larmes pour qu’elles tirent vengeance de ma vue.
Mais comment mon œil pourrait-il voir mes larmes exercer ces représailles puisqu’elles le noient dans leurs ondées ruisselantes ?
Avant de la voir, je ne l’avais jamais rencontrée et ne pouvait donc la connaître, et je n’ai plus rien su d’elle depuis cet instant où je l’ai aperçue.
Ceux qui ne s’éprennent qu'au fil du temps
Je m’écarterai de tout ce qui peut provoquer l’amour, et je considère cela comme une qualité du sage.
J’ai constaté que l’amour commence par le plaisir que l’on éprouve à jeter les yeux sur le rose des joues.
Et tandis que tu te crois heureux et l’esprit libre, tu viens en réalité de tomber dans les fers.
Comme un homme qui se laisse tromper par des eaux peu profondes, puis, venant à glisser, disparaît dans la masse des flots.
Une amitié sincère ne naît pas en un instant et l’on n’en fait point jaillir la flamme à volonté.
Elle se développe lentement et elle est enfantée grâce à une longue intimité ; ainsi elle acquiert des bases solides,
Elle n’est point sujette au déclin ni à la diminution ; sa stabilité et son accroissement ne sont compromis par rien.
Ce qui confirme cela, c’est que tout ce qui naît et croît rapidement ne tarde pas à périr.
Pour moi, je suis une terre dure et compacte, rebelle à toute plantation.
Mais la plante qui a réussi à y faire pénétrer ses racines ne se met point en peine des ondées printanières qui peuvent l’arroser.
Les allusions de la parole
C’est une gazelle semblable à la lune en son plein, pareille au soleil qui sort des nuages.
Elle a ravi mon cœur par des coups d’œil langoureux, par une taille flexible comme le rameau, élégante et élancée.
Je fus subjugué par elle comme un humble amoureux et je m’humiliais devant elle comme un homme éperdu de passion.
Puisse-je être ta rançon ! Unis-toi à moi licitement, car je ne veux point d’union dans le péché !
Mais moi, j’avais compris de quoi il s’agissait et je dis :
Voilà un blâme et une plainte contre une iniquité, plainte formulée par une personne, inique elle-même, étant juge et partie.
Elle s’est plainte de ce dont elle souffre et nul n’a su ce qu’elle voulait dire, sauf celui-là même qu’elle accusait.
Conclusion (du poète cordouan persécuté)
Du désespoir je me suis fait un bastion et une cuirasse et ainsi, je n’ai point revêtu le manteau de la victime de l’injustice.
Pour moi un petit nombre de choses qui, à l’exclusion du reste de l’humanité, assurent ma sauvegarde, vaut mieux que la protection de tous les hommes.
Si ma religion et mon honneur sont saufs, je ne me soucie pas de ce qui s’éloigne de moi.
Hier s’en est allé, et je ne sais pas si j’atteindrai demain. Donc, à quoi bon me tourmenter ?
(in Le Collier de la Colombe d'Aben Hazam, à Medina Xátiba en l'an 1023 ou 1027 de notre ère, en prose et en vers traduits de l'arabe classique par Léon Bercher à Alger en 1949)
Mes paupières ont donné des leçons aux nuages et ils ont répandu une pluie générale et abondante...
Cette nuit, en pleurant ainsi, voudrait-elle partager les tourments que tu me fais endurer ou m’aider à veiller ?
Si les ténèbres ne prennent fin que lorsque le sommeil aura clos mes paupières.
Nous ne saurions jamais voir se lever l’aurore et nous serons en proie à une insomnie de plus en plus grande.
Il semble que les étoiles de cette nuit, alors que la brume cache leur éclat aux regards,
Soient comparables au secret tourment que me fait endurer ton amour,
ô objet de mes vœux, car ce mal caché ne peut être décelé que par conjecture.
Je pais les étoiles comme si j’avais mission de les garder toutes, qu’elles soient fixes ou mobiles.
Il semble qu’elles et la nuit soient les feux de la passion allumée dans la nuit de mon âme.
Il semble que je sois devenu le gardien d’un jardin verdoyant dont la végétation serait rehaussée par l’éclat des narcisses.
Si Ptolémée vivait, il serait persuadé que je suis le plus fort des hommes dans l’observation du cours des astres.
Ceux qui s’éprennent d’amour en dormant
Comme je voudrais savoir qui elle était et comment elle a cheminé par la nuit ; était-elle le soleil montant ou bien la lune ?
Était-elle une conjecture de la raison, enfantée par les cogitations de celle-ci, ou bien l’image de l’âme, manifestée par mes pensées ?
Ou encore une image tracée dans mon âme par mes espoirs, car mes yeux ont eu l’illusion de l’apercevoir ;
Ou bien n’était-elle rien de tout cela, mais simplement un accident amené par le destin pour causer mon souci ?
Ceux qui s’éprennent sur un simple regard
Mon œil a commis le crime d’accabler mon cœur du trouble de mes pensées.
Alors j’envoie mes larmes pour qu’elles tirent vengeance de ma vue.
Mais comment mon œil pourrait-il voir mes larmes exercer ces représailles puisqu’elles le noient dans leurs ondées ruisselantes ?
Avant de la voir, je ne l’avais jamais rencontrée et ne pouvait donc la connaître, et je n’ai plus rien su d’elle depuis cet instant où je l’ai aperçue.
Ceux qui ne s’éprennent qu'au fil du temps
Je m’écarterai de tout ce qui peut provoquer l’amour, et je considère cela comme une qualité du sage.
J’ai constaté que l’amour commence par le plaisir que l’on éprouve à jeter les yeux sur le rose des joues.
Et tandis que tu te crois heureux et l’esprit libre, tu viens en réalité de tomber dans les fers.
Comme un homme qui se laisse tromper par des eaux peu profondes, puis, venant à glisser, disparaît dans la masse des flots.
Une amitié sincère ne naît pas en un instant et l’on n’en fait point jaillir la flamme à volonté.
Elle se développe lentement et elle est enfantée grâce à une longue intimité ; ainsi elle acquiert des bases solides,
Elle n’est point sujette au déclin ni à la diminution ; sa stabilité et son accroissement ne sont compromis par rien.
Ce qui confirme cela, c’est que tout ce qui naît et croît rapidement ne tarde pas à périr.
Pour moi, je suis une terre dure et compacte, rebelle à toute plantation.
Mais la plante qui a réussi à y faire pénétrer ses racines ne se met point en peine des ondées printanières qui peuvent l’arroser.
Les allusions de la parole
C’est une gazelle semblable à la lune en son plein, pareille au soleil qui sort des nuages.
Elle a ravi mon cœur par des coups d’œil langoureux, par une taille flexible comme le rameau, élégante et élancée.
Je fus subjugué par elle comme un humble amoureux et je m’humiliais devant elle comme un homme éperdu de passion.
Puisse-je être ta rançon ! Unis-toi à moi licitement, car je ne veux point d’union dans le péché !
Mais moi, j’avais compris de quoi il s’agissait et je dis :
Voilà un blâme et une plainte contre une iniquité, plainte formulée par une personne, inique elle-même, étant juge et partie.
Elle s’est plainte de ce dont elle souffre et nul n’a su ce qu’elle voulait dire, sauf celui-là même qu’elle accusait.
Conclusion (du poète cordouan persécuté)
Du désespoir je me suis fait un bastion et une cuirasse et ainsi, je n’ai point revêtu le manteau de la victime de l’injustice.
Pour moi un petit nombre de choses qui, à l’exclusion du reste de l’humanité, assurent ma sauvegarde, vaut mieux que la protection de tous les hommes.
Si ma religion et mon honneur sont saufs, je ne me soucie pas de ce qui s’éloigne de moi.
Hier s’en est allé, et je ne sais pas si j’atteindrai demain. Donc, à quoi bon me tourmenter ?
(in Le Collier de la Colombe d'Aben Hazam, à Medina Xátiba en l'an 1023 ou 1027 de notre ère, en prose et en vers traduits de l'arabe classique par Léon Bercher à Alger en 1949)
Nos bardes, trouvères et troubadours ont peu souvent surpassé Aben Hazam dans le registre de la passion domptée. La ville de Cordoue lui a érigé une statue devant la Porte de Séville. Cadeau : texte intégral en français (254 pages) : Le Collier de la Colombe - L’amour fidèle et l’illusion - Tawq al Hamâma - Ethique de l'amour courtois (clic)
Ce livre est un bijou, même sans en attendre préface, notes savantes et avant-propos.
Il suffit de dormir ensuite en rêvant à la belle Shéhérazade aux yeux de biche, aux lèvres de miel, aux cheveux de soie noire, qui épluche pour vous l'orange à la fontaine murmurante où boivent les moineaux chahuteurs.
ALSP !
Merci pour ce retour en Andalousie avec, pour moi, un goût de madeleine lorsqu'adolescent et voyageant en Espagne avec mes parents sur la route de Rabat à la métropole je découvrais et ressentais les couleurs, la lumière et les parfums du Generalife et de ses palais. Merci aussi pour cette vision partagée de la tauromachie impénétrable aux amis de Sandrine Rousseau. Merci enfin pour la découverte (pour moi) du Collier de la Colombe dans lequel je vais me plonger. Les lundis matins sont toujours des moments attendus...
RépondreSupprimerJ'ai fait pour ma part ce voyage initiatique à 14 ans avec mes parents dans toute l'Andalousie, pour me récompenser du BEPC. Mon père parlait couramment l'espagnol classique (castizo), celui de Cervantès, ce qui nous attirait partout de sincères sympathies, jusqu'aux tournées gratuites.
SupprimerNous étions vus de loin à cause des phares jaunes et parce que les Français ne s'aventuraient jamais plus bas qu'Alicante et la palmeraie d'Elche.
Découvrir Grenade fut pour moi un choc, plus fort que la grande mosquée de Cordoue.
Je ne suis par la suite jamais redescendu plus bas que Tolède.
Merci du compliment final.
Yo, el Rey ! Belle formule finale que j'ai toujours admirée même si un simple "Louis" avait aussi de la gueule par sa simplicité. Aujourd'hui, c'est différent avec un "Felipe, R(ey)" !
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